Cette fiche de lecture propose une analyse de l'oeuvre majeure d'Alexandre Dumas fils à partir de "Manon Lescaut" de l'abbé Prévost" et de "La Traviata" de Verdi. Un document idéal dans le cadre de l'étude de l'oeuvre, composé de 6 891 mots au format Word.
[...] Quant à Alexandre Dumas fils, il parait en définitive bien près de penser que l'expiation de Marguerite Gautier est belle et bien méritée. Il n'y a pas que l'opéra qui soit la défaite des femmes. [...]
[...] Cela s'opère sur une double scène inséparable elle aussi : les mots suscitent la musique et la musique développe le langage en le dialectisant. Le conscient et l'inconscient s'en mêlent car les paroles sont du coté lisible et rationnel d'un discours conscient alors que la musique représente l'inconscient du texte en lui attribuant sa profondeur de champ, son relief, un passé et une mémoire. En ce sens, au XIXe siècle, l'opéra s'est révélé impitoyable, métamorphosant l'amour en une redoutable mythologie mortelle. [...]
[...] Le théâtre de Dumas (comme ses écrits) fustigent les mœurs de son temps. Dumas prétendait avoir entendu les exigences de l'homme moral contre l'hypocrisie de son époque, l'homme moral appartenant à un milieu conventionnel, arbitraire. Dumas désirait faire “craquer la société et y introduire les grandes causes et les grandes tendances ( ) de l'esprit humain”. Dumas fils dit ne pas être intéressé par la cohue des courtisanes Selon lui, c'est la classe des déclassées Le monde des courtisanes est catégorisé par la société et par le scandale public. [...]
[...] Ce schéma représente la communication littéraire. “Dans l'acte d'écriture, un auteur produit un texte. En produisant ce texte, il élabore un monde fictionnel. Dans l'acte de lecture, le lecteur reconstruit le texte, ainsi que le monde fictionnel qu'il véhicule” (Doležel). Cependant, le monde fictionnel est recréé différemment selon les lecteurs. Le lecteur et l'auteur utilisent un acte de communication non équivalent, mais complémentaire. texte fonctionne comme une sorte de partition du monde fictionnel ( ) que le lecteur suit à la trace” (Doležel). [...]
[...] III) De la pièce au livret d'opéra La Traviata représente le triomphe de l'opera seria rinovata. La réécriture s'opère selon le concept des mondes possibles de Doležel. Le livret est une zone intermédiaire entre le texte et la musique. C'est un genre para-littéraire non autonome : il existe en fonction d'un autre mode d'expression qui le soumet à ses exigences. Le monde fictionnel opéristique est basé sur la narration au style direct et sur la partition musicale parallèle. Cette double appartenance nourrie une infinité de monde fictionnels possibles selon la même trame. [...]
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