Le premier mort de sa section est un petit paysan tué par un cheval.
Il part en reconnaissance avec deux sous-lieutenants. Ils suivent à cheval un chemin de halage qui longe la Meuse.
Il pense souvent a Clémence et se convainc qu'il ne mourra pas à la guerre. Il repère un endroit où la Meuse se ressert et se prépare à faire un relevé mais une détonation par de tout près. Il voit une tête qui se détache d'un corps, un cheval qui s'effondre. L'autre sous-lieutenant s'écroule, l'épaule arrachée avec l'os qui ressort. Il sent comme une hache qui vient s'enfoncer sous son nez, puis « on coupe la lumière » (...)
[...] Le ministre vient lui rendre visite et le félicite ! (Adrien en est fier). Il sort se promener et voit son reflet, mais cela ne l'affecte pas, lui- même est étonné de ne pas avoir envie de pleurer ni de ressentir d'angoisse. Bonnard lui ramène la lettre de Clémence mais ne laisse pas d'adresse. Il ne sent pas d'amélioration, au contraire il vomit se qu'il mange (car son estomac n'a pas d'aide des dents) et ses glandes salivaires produisent de la mousse. [...]
[...] Il est le premier arrivant de l'étage des officiers blessés à la face. Ses blessures au visage lui causent moins de souffrance que cette défaite sans combat. Le lieu où il arrive est propre et les gens plutôt sympathiques mais il y a des barreaux aux fenêtres et toutes les glaces ont été retirées. Il écrit une lettre à sa famille mais ment dedans pour les rassurer en disant qu'il n'est pas gravement blessé, qu'il ne retournera pas au front et qu'il mène une vie de château, qu'il ne doit rester que quelques semaines, que les blessés affluent et donc par conséquent les visites ne sont pas autorisées. [...]
[...] Il aperçu Clémence lors d'un spectacle, la suit jusqu'à son appartement, et surveille se qu'elle fait. Maintenant elle a une petite fille le père de celle-ci est mort. Et tous deux devinrent amis. Il se maria en 1924 avec une jeune fille de 19ans lui en avait 34 et eurent une petite fille. Le 1er grand défiguré a trouvé une épouse et tous ses autres compagnons ont réussi à se marier sauf Marguerite car c'était une femme défigurée. Adrien renonça à de nouvelles opérations pour son visage car c'est le sien. [...]
[...] Il a 2 amis très proches : Weil et Penanster. (Un aristocrate breton bigot, un aviateur juif et un Dordognot républicain laïque). Weil découvrit qu'une petite chambre abritait une femme. Cela éveillait en eux un double sentiment négatif, d'échec par rapport à leur mission, et d'impuissance à châtier l'ennemi qui les avait entraînés dans cette guerre. Ils firent finalement connaissance avec cette femme qui elle aussi fut blessée pendant la guerre. Elle s'appelle Marguerite et fut affectée dans un hôpital de l'arrière mais plus tard elle persuada un officier de l'envoyer dans une antenne de secours de l'avant. [...]
[...] En 1917 chaque membre du clan eu 2 opérations. En été 1918 Marguerite rentra chez elle. Elle n'eut même pas d'accueil chaleureux et décida de repartir de chez elle. En attendant une nouvelle greffe elle reprit du service comme infirmière aux Enfants-Malades. Tous les blessés annonçaient une victoire proche. La communauté des blessés de la face commença à s'organiser, à s'exprimer. Certains écrivirent des poèmes à la gloire des hommes sans visage, d'autres réalisèrent un journal qu'ils intitulèrent La Greffe générale La nouvelle de l'armistice le 11 novembre 1918 a déclenché un grand mouvement de joie à leur étage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture