Roland Dorgelès décrit de nombreux personnages :
Le narrateur, Jacques Larcher, et Gilbert Demachy se sont tous deux engagés volontairement dans l'armée ; ils viennent juste d'arriver au début du livre. Ils sont Parisiens et considérés comme les "nouveaux" par le reste de la compagnie. Au départ les autres soldats sont jaloux ou bien se moquent de leur ignorance de la guerre, puis au fur et à mesure la camaraderie prend le dessus et ils s'intègrent dans l'escouade (...)
[...] Bréval est le capitaine de l'escouade, il est proche de ses soldats malgré son rang supérieur. Il y a aussi Broucke, le seul qui vient du Nord, il est toujours de bonne humeur. Dorgelès a voulu à travers ce livre décrire la guerre puisqu'il l'a lui- même vécue. Il insiste sur la camaraderie entre les soldats, les conditions de vie difficiles. A l'aide de tous ces personnages si différents il montre le brassage social qui caractérise la Première Guerre mondiale ; elle touche toutes les familles de France par l'intermédiaire de la mobilisation. [...]
[...] Surtout lorsque les soldats doivent rester dans les tranchées et se jettent à terre lorsqu'un obus arrive. 120). Enfin on voit très bien l'anxiété des soldats qui sont obligés de rester au front alors que les allemands posent une mine sous leur tranchée. Les soldats attendent et espèrent que la mine sautera quand ils seront partis. Les autorités supérieures utilisent les soldats comme chair à canon il est évident que la mine va exploser mais ils laissent tout de même des soldats dans cette tranchée pour faire face aux allemands. [...]
[...] Et tout cela arrive à son heure : il suffit d'attendre 183). Nous acceptons tout : les relèves sous la pluie, les nuits dans la boue, les jours sans pain, la fatigue surhumaine qui nous fait plus brutes que les bêtes ; nous acceptons toutes les souffrances, mais laissez-nous vivre, rien que cela : vivre 138, 139) Ces deux passages résument très bien la vie des soldats : ils attendent qu'une attaque soit annoncée et pendant ce temps doivent supporter la fatigue, le froid, la pluie, la boue . [...]
[...] Ils ne peuvent oublier ces morts et vont garder ces souvenirs toute leur vie. Avis personnel et motivé Le chapitre qui m'a le plus marqué est Le Mont Calvaire 118 à 132) en raison des détails historiques. Cela permet de comprendre la Grande Guerre car l'auteur l'a lui-même vécue. En effet on voit tout d'abord la relève, moment important du quotidien des tranchées, où les soldats qui étaient au front quittent les tranchées avec soulagement alors que la relève part soucieuse en sachant qu'il faudra tenir cinq jours. [...]
[...] Cette expérience est à l'origine du roman qui le rend célèbre : Les Croix de bois, publié en 1919. Il y décrit avec force de détails la vie des poilus dans les tranchées ; il a reçu pour ce témoignage de guerre le Prix Femina la même année. Son succès est tel qu'il décide de se consacrer à la littérature. De 1929 à 1973, il est membre de l'Académie Goncourt et en devient même doyen d'élection. Correspondant de guerre dès 1939, il laissera derrière lui trois récits dans lesquels il confronte ses souvenirs des deux guerres mondiales. [...]
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