Apparition d'un "moment Chine" qui est un mélange d'admiration et de peur qui remettrait en cause les ressorts avec lesquels l'Occident étaient les maîtres du monde. Mais ce sentiment de puissance est-il fondé, n'est-il dû qu'à l'immensité du pays, ou la Chine n'est qu'un vaste chantier inégalement développé ? (...)
[...] Celle-ci doit être économique sociale et politique. Reprendre le contrôle de la croissance. Pour cela, mettre fin aux gaspillages, donner naissance à un marché intérieur et élever le niveau de l'économie. Cela n'est possible qu'en réduisant le taux de croissance; nous assistons alors à l'emergence de deux clans, l'un en faveur d'un ralentissement (Hu Jintao et Wen Jiabo), l'autre mêlé au monde économique qui prône la fuite en avant (Jiang Zemin demis de ses fonctions) L'affrontement des deux lignes. La première ligne représente le second age de l'ère post-maoïste, la Chine lui doit ses succès économiques mais aussi ses gaspillages. [...]
[...] L'éducation est aussi de faible qualité, et si la Chine est le cinquième pays en terme de brevets déposés, ils sont pour la plupart achetés, peu intéressants et trouvés par des étrangers. Les meilleurs étudiants partent pour l'occident, un quart revient mais souvent par mal du pays. En conclusion, comme le dit de manière sévère Guy Sorman, il n'existe pas une marque, une innovation, une procédé significatif de qualité mondiale qui soient chinois. Les billets d'entrée dans le monde. La Chine au nom de la paix et de la stabilité a été d'abord acceptée sans avoir à cotiser, comme un passager clandestin de la mondialisation. [...]
[...] L'armée a perdu des places dans la haute autorité mais se transforme en armée moderne délaissant l'armée terrienne et stalinienne. Le dossier taiwanais reste un mystère. Mais cette armée est sujette à l'indiscipline et commence à poser de sérieux problèmes au régime Un seul peuple? La Chine n'est pas le peuple discipliné et uni que l'on croit être. C'est un même lit pour un milliard de rêves Un détour par la Chine d'outre-mer. L'étude de l'émigration et des diasporas est intéressante. [...]
[...] L'État se doit d'avoir quatre principes: une idéologie du bien public, une maîtrise totale du territoire, une administration indépendante et un rapport direct avec les citoyens. Entre désordre et autoritarisme, la Chine n'a su créer quelque chose de fort. A présent les temps changent et le Centre commence à développer chacun des quatre principes. Mais paradoxe d'un État qui progresse, qui manque de partenaires et de citoyens (il y a des sous-citoyens les paysans et des hypers-citoyens les membres du parti). [...]
[...] En outre les coûts de production vont fortement augmenter et les autorités vont, s'ils veulent conduire leur politique, durcir la vie économique. Enfin, après les JO et l'exposition universelle de Shanghai les demandes en chantier devrait baisser. L'échec n'est pas écrit d'avance. Une récession ou une forte baisse ne serait pas une catastrophe, les autorités ont de quoi réagir. La Chine est dans une position très favorable aujourd'hui, économiquement et diplomatiquement L'Accélération de l'Histoire. L'épreuve de vérité pour le pouvoir. Sous Mao Zedong, les cadres avaient une vie spartiate. [...]
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