Dom Juan, pièce rédigée par Molière en 1665 est souvent considérée comme une comédie. Elle s'inscrirait donc plus dans le courant classique que ce soit par la date de rédaction ou par le genre. Mais la question est plus complexe qu'il n'y parait : pièce classique ou baroque ? Dès lors, nous verrons tout d'abord le baroque dans la pièce, puis les aspects classiques de l'œuvre.
Tout d'abord, la règle des trois unités se résume brièvement par la phrase de Boileau : « qu'en un lieu, en un seul jour, un seul acte accompli […] tienne jusqu'à la fin du théâtre empli. » Ainsi, les règles classiques sont clairement énoncées. Force est de constater que dans Dom Juan, ces règles classiques sont mises à mal.
En effet aucune des trois règles n'est respectée. Tout d'abord l'unité de lieu. On constate que pour chaque acte les lieux sont différents. L'acte I se déroule dans une ville sicilienne, à l'intérieur d'un palais sans que le lieu soit autrement précisé.
Dans le second acte, changement de décor : la scène se passe au bord de la mer, non plus dans un palais, mais, parmi des paysans.
Dans le troisième acte, Don Juan et son valet traversent à présent une forêt, non sans tromper par la conversation la monotonie du voyage. Mais, cette forêt disparaît soudainement, cédant la place à l'intérieur d'un mausolée, où trône la statue du commandeur.
[...] Le cinquième acte de la pièce est une nouvelle réflexion face aux problématiques propres à cette seconde moitié du XVIIe siècle : il approfondit la question religieuse de l'endurcissement, reprend la critique du parti dévot dont Le Tartuffe vient d'être la victime et, à travers cette satire, inscrit le monde de la cour de Louis XIV. De plus, même si l'unité de temps n'est pas respectée, elle devient un argument pour inscrire l'œuvre dans le classique. En effet, en répartissant toutes les actions sur deux journées, Molière rend ainsi la pièce plus vraisemblable qu'en respectant l'unité de temps. En effet, les actions sont trop nombreuses pour ne se dérouler que sur une journée unique. Ainsi, Molière respecte la règle de vraisemblance, l'une des règles classiques. [...]
[...] Dom Juan : pièce baroque ou classique? Dom Juan, pièce rédigée par Molière en 1665, est souvent considéré comme une comédie. Elle s'inscrirait donc plus dans le courant classique que ce soit par la date de rédaction ou par le genre. Mais la question est plus complexe qu'il n'y parait : pièce classique ou baroque ? Dès lors, nous verrons tout d'abord le baroque dans la pièce, puis les aspects classiques de l'œuvre. I le baroque Tout d'abord, la règle des trois unités se résume brièvement par la phrase de Boileau : qu'en un lieu, en un seul jour, un seul acte accompli [ ] tienne jusqu'à la fin du théâtre empli. [...]
[...] Or, la règle veut que l'action ne se déroule que sur une seule journée. Ensuite, l'unité d'action est, elle aussi, bafouée. En effet, selon les règles classiques, il ne devrait y avoir qu'une seule action, afin de rendre la pièce simple et compréhensible par le plus grand nombre. Mais, ici, on peut voir qu'il n'y a pas d'intrigue principale : Sganarelle discute avec Gusman, puis, son maître et lui partent en bateau, échouent, puis à ce premier fil d'action s'en imbrique un second avec l'apparition du commandeur qui avait été totalement occulté au début de la pièce. [...]
[...] Dès lors, Dom Juan semble s'inscrire dans une perspective baroque. De même, comme nous l'avons vu précédemment, apparaissent une statue et un spectre. Avec ces deux personnages, le bizarre s'inscrit dans la pièce, mais aussi avec, notamment, dans le dernier acte, l'apparition du spectre qui entraîne Don Juan au centre de la Terre, c'est-à-dire en Enfer, tout comme la mise en scène du commandeur qui prend vie dans sa statue. En effet, lors de sa première rencontre avec le libertin, qui ne manque pas de le défier en l'invitant à dîner, la statue baisse la tête. [...]
[...] Tout d'abord, malgré la diversité des personnages, une certaine unité est présente. En effet, par ce panorama très large, Molière passe toute la société de l'époque en revue : toutes les classes sociales sont présentées, qu'elles soient au bas de l'échelle comme en haut. Ainsi, tout comme dans la comédie classique, l'auteur de génie cherche à critiquer sa société, mais par la terreur, notamment crée par la mort de Don Juan, il cherche à provoquer la purification des passions de ses contemporains. Des buts louables qui sont associés au genre classique. [...]
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