[...] Un enfant qui ne va pas au contact des autres est un enfant en souffrance, il faut aussi comprendre que les autres enfants le bousculent, ils désirent savoir si il y a de la vie dans cet enfant. Un enfant ne sait pas qu'il est enfant, il s'identifie à son interlocuteur. On peut le voir dans la vie de tous les jours car un enfant n'a pas le même souvenir d'une scène que ce qu'on peut lui en montrer de manière objective par le biais d'une caméra par exemple. Il s'agit d'enseigner à l'enfant l'image de soi qui ne correspond pas toujours à ce que l'enfant s'était imaginé de son propre rapport aux autres.
Le corps parle pour l'enfant, l'enfant se construit ses propres représentations mais selon Dolto c'est le langage par la parole qui est le plus source de symbolique.
Certains enfants peuvent être psychotiques du fait d'événements non explicités mais qui sont présents dans leur inconscient. Le rôle des psychanalystes est de décoder un langage qui a perturbé la complémentarité du langage-corps de l'enfant avant la parole.
L'enfant a des pulsions de vie et de mort. Il désire n'être pas né car ce serait plus simple mais ses désirs sont eux même apparentés à des pulsions de vie. De ce fait Dolto met en avant la psychothérapie comme moyen de rendre obsolète le désir de souffrir pour une personne qui s'est habituée à cette souffrance jusqu'à s'y attacher. Il s'agit alors de montrer qu'il existe d'autres voies. La psychanalyse est l'histoire du rapport entre l'affect et le langage, elle n'a pas comme but la guérison.
La souffrance psychique inhibe le sujet, un enfant peut être marqué par différents objets d'identification qui l'ont amené à construire et prendre une voie latérale dans son développement.
Avant six ans ce qui convient le mieux à un enfant c'est la psychanalyse plus que la psychothérapie car ce dernier est marqué par les communications « vraies » qu'il a eu de façon consciente ou inconsciente avec son entourage. (...)
[...] Winnicott dans L'enfant et le monde extérieur. Le développement des relations (écrit en 1957) émet l'idée que l'enfant construit sa personnalité en partie sur le jeu, il joue par plaisir, afin d'expérimenter des relations affectives et physiques avec son intériorité. Il maîtrise ses angoisses par ce biais, explicite ses fantasmes verbalement et corporellement, intègre son fonctionnement corporel. Ainsi tout est langage nous amène à une réflexion plus large sur la part de la communication non verbale dans les échanges sociaux. [...]
[...] Elle analyse également les rapports enfants/parents, la différenciation des sexes, et notamment l'origine du complexe d'Œdipe et l'importance du rôle du père dès les premiers jours. À travers le père, l'enfant comprend qu'il n'est pas tout pour sa mère, ce qui entraîne un rapport de frustration et permet l'individualisation. Elle participa avec Jacques Lacan à la création de l'école freudienne de Paris. Jacques Lacan baigné dans le structuralisme de Claude Levi-Strauss et fortement orienté par les idées Freudiennes soulève de fortes polémiques desquelles naitrons l'Ecole Française de Psychanalyse , dissoute en 1964 et rebaptisée l'Ecole Freudienne de Paris. [...]
[...] III) ANALYSE En résumé le langage est un élément essentiel dans la construction de la personnalité de l'enfant. C'est sa mère qui commence par mettre en mot et donc interpréter ses ressentis pour lui, il s'agit de comprendre et d'interpréter les gestes de l'enfant qui font parole. Selon Dolto c'est vers dix-huit mois que la communication devient plus structurée grâce au langage. La parole, grâce à l'enrichissement du vocabulaire devient conceptualisée, abstraite, l'enfant a compris que c'est son outil de communication principal avec l'environnement. [...]
[...] En démocratie la parole fait régime. Aujourd'hui ce que Breton appelle la culture de l'intériorité fait sens si le but n'est que d'exprimer verbalement ses émotions et représentations, cependant elle permet l'autonomie de la parole dans l'ordre communicationnel. L'intériorité se transforme en intéractivité. Mais le corps est un vecteur de sens à ne pas oublier,la relation entre le corps et la parole est constante et nous pouvons aussi voir comme l'a amené Cyrulnik que l'enfant modifie sa gestuelle une fois la parole apparue. [...]
[...] Elle émet l'idée que tout est langage,chaque expression, peu importe sa forme fait lien pour l'enfant avec son environnement. L'éducation semble être une attitude qui permet de l'adulte à l'enfant de transférer une conception, représentation positive à ce dernier, sur la base de laquelle il pourra commencer de se construire. Il faut vraisemblablement jouer avec la singularité du caractère, de la personnalité de l'enfant. Toute méthode éducative serait rendue obsolète par une généralisation massive. L'enfant n'est pas un être vierge qu'il s'agit de modeler dans une sorte de manichéisme judéo-chrétien, le rendre bon ou méchant. [...]
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