Dans son oeuvre L'image inconsciente du corps l'auteur Françoise Dolto propose aux enfants de comprendre ce qui est la cause de leurs difficultés de vivre, en dessinant, en modelant ou tout simplement en parlant. Par rapport a ces anecdotes : cas de l'enfant gravement tiqueur de onze ans ; cas d'un garçon totalement inhibé, presque sans voix ; cas d'un jeune homme de quatorze ans très nerveux et tant d'autres que F. Dolto nous montre comment, dans toute composition libre, se représente, se dit l'image du corps.
[...] N'oublions pas qu'avant tout l'image du corps est propre a chacun, puis liée a son histoire personnelle. De même F. Dolto insiste sur la nécessité de séparation et de coupure avec la mère, de même que de fusion avec elle, l'enfant doit aussi être coupé d'avec son propre auto-érotisme. Cela se fera par les castrations dont une mère fera don à son enfant aux différentes étapes de son developpement. Le terme de castration peut se traduire par l'interdit radical opposé à la satisfaction recherchée. [...]
[...] La relation affective que l'enfant entreprend avec les autres de symbiotique (relatif à un soutien mutuel) devient anaclitique (conscience de ce soutien). Ce qui importe c'est la fonction relationnelle réfléchie par l'image du miroir. L'enfant n'est pas dans un réel dispersé et morcelé mais déjà cohésif et continu. Le stade du miroir ne marque plus un commencement mais confirme une individuation narcissique primaire L'impact produit chez l'enfant n'est plus jubilatoire mais s'apparente bien à une épreuve douloureuse de castration. C'est donc une véritable étape à franchir. Il a y aussi le complexe d'Œdipe (découverte sur l'appartenance a un sexe). [...]
[...] Cette position rencontre le tissu culturel qui est le notre, notamment dans le culte marital et dans d'autres représentations. D'où l'écho qu'elle trouve auprès des mamans, des éducateurs, des soignants, tous attachés a vouloir le bien de l'enfant, souvent pensée comme eux comme ressortissant d'un maternage réussi. L'œuvre est très intéressante puisque chacun peut se retrouver dans quelques situations racontées, ou bien comprendre ses comportements ou ceux d'autrui. Le livre aurait pu s'intituler aussi la communication inconsciente du corps, puisque chaque comportement est une communication qu'elle soit directe ou indirecte. [...]
[...] La deuxième composante de l'image du corps, après l'image de base c'est l'image fonctionnelle, c'est grâce a elle que les pulsions de vie peuvent, après s'être subjectivés dans le désir, viser a se manifester pour obtenir plaisir, s'objectiver dans la relation au monde et a autrui. Et enfin la troisième composante de l'image du corps est l'image érogène. Elle est avant tout associé a l'image fonctionnelle c'est le lieu ou se focalise plaisir et déplaisir érotique dans la relation a l'autre. [...]
[...] Cependant elle affirme aussi avec force que le seul bonheur corporel ne saurait suffire : les soins doivent être accompagnée, tissée dans une riche et subtile relation langagière, origine par la mère et qu'elle résume par cette formule Moi Maman, Le Monde le concept d'Image du corps exprime cet ensemble. Dans son livre, la place du père n'apparaît pas beaucoup. La prépondérance maternelle y est massive, y compris dans le fait de poser des castrations. Cette puissance maternelle est donc seule présente, masquée. [...]
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