De divinatione, Cicéron, littérature latine, version latine, stoïcisme
Dans la première partie du De divinatione (écrit en -44), la parole est donnée au frère de Cicéron, Quintus, qui, dans le sillage des stoïciens, expose plusieurs formes de divination, sans les remettre en cause (ce sera le fait de Cicéron dans le livre II).
Le chapitre 24 du livre I présente deux anecdotes, dont Hannibal (-247 ; - c. 182) est le héros : dans la première, le songe lui permet d'éviter de commettre un sacrilège, dans la seconde, il ne respecte pas un ordre divin et, ainsi, scelle sa perte, sans le comprendre immédiatement.
[...] Partie 1 - Traduction juxta-linéaire « [?] redeamus ad somnia. Revenons aux songes Coelius scribit Hannibalem C?lius écrit Hannibal cum vellet auferre columnam auream alors qu'il voulait enlever la colonne en or quae esset in fano Iunonis Laciniae, qui était dans le temple de Junon Lacinia, dubitaretque utrum et qu'il se demandait si ea esset solida an inaurata extrinsecus celle-ci était massive ou dorée à l'extérieur [eam] perterebravisse l'avoir percée de part en part cumque invenisset [eam] solidam et comme il [l]'avait trouvée massive statuisse [eam] tollere. » avoir décidé de l'enlever. [...]
[...] La description rapide de la bête allégorique produit l'effroi : elle frappe par sa laideur, sa taille est extraordinaire et, mêlant l'ordre des mammifères à celui des reptiles, elle est bien un monstre. Son action délétère est universelle puisque la destruction concerne à la fois la nature et les hommes. [...]
[...] De divinatione, livre chapitre 24, pages 48-49 - Cicéron (44 av. J.-C) - Littérature latine : traduction et commentaire Littérature latine -Traduction et commentaire Cicéron - De Divinatione, I 48-49 - [Les Songes d'Hannibal] Dans la première partie du De divinatione (écrit en la parole est donnée au frère de Cicéron, Quintus, qui, dans le sillage des Stoïciens, expose plusieurs formes de divination, sans les remettre en cause (ce sera le fait de Cicéron dans le livre II). Voici comment le poète catholique aixois, Jean de La Ceppède présente l'ouvrage dans ses Théorèmes spirituels (1623) : « C'est bien la vérité, que la crainte de brouiller la pureté chrétienne des erreurs des anciens philosophes, même des Stoïques, qui attribuaient au destin tous les effets de l'univers, par l'influence des astres et le mouvement des cieux (comme on peut voir en Cicéron au liv de la divination, et bien amplement en Louis Vivés sur S. [...]
[...] - Commentaire La seconde source revendiquée par Cicéron est Silenos de Kaléacte, qui, après avoir combattu dans l'armée d'Hannibal, devint l'historien de cette guerre punique. Le guide est peut-être Mercure. La prise de Sagonte, au début de la deuxième guerre punique, a lieu en -219. L'interdiction divine de se retourner fait penser à celle que ne respecta pas non plus Orphée ramenant Eurydice des Enfers. Il ne peut qu'en résulter une catastrophe : Orphée perd à jamais celle qu'il aime, Hannibal sera battu à Zama (-202)1. [...]
[...] - Commentaire Cicéron cite comme source Lucius C?lius Antipater qui fut consul en -122 et qui écrivit une histoire de la deuxième guerre contre Carthage. Il s'appuyait sur Silenos, un compagnon d'Hannibal (voir Cicéron, Lois, II ; Brutus ; l'Orateur, 69). Hannibal sera taxé de cupidité par Tite-Live (troisième décade, XXI, 4) : la volonté de prendre la colonne d'or va dans ce sens. Junon était honorée dans un temple situé sur le promontoire Lacinium, aujourd'hui il Capo delle colonne. Voir Tite Live, XXIV, 3. II. [...]
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