Discours de la servitude volontaire, Etienne de La Boétie, tyrannie, légitimité des gouvernants, souffrances du peuple, servitude volontaire
« Le discours de la servitude volontaire » est un texte qui met en cause la tyrannie, la légitimité des gouvernants et qui s'interroge sur les fondements de leur pouvoir.
Discours aux deux sens du terme :
- Ecrit théorique qui traite sur les fondements de la tyrannie en le développement.
- Développement oral d'un orateur devant son public : l'auteur s'adresse directement au lecteur avec le pronom « vous » omniprésent, il instaure une relation entre le « je » et le « vous » (l.26).
[...] Discours de la servitude volontaire - Etienne de La Boétie Le discours de la servitude volontaire est un texte qui met en cause la tyrannie, la légitimité des gouvernants et qui s'interroge sur les fondements de leur pouvoir. Problématique : Comment ce discours cherche-t-il à faire réagir les peuples pour les libérer de leur servitude ? [...]
[...] Une peinture pathétique des souffrances du peuple Peinture initiale de la misère du peuple (l.1) : pauvres misérables Accumulation sur la ruine matérielle (l.2-4) : revenu champs maison ; mais aussi morale (l.5-6) : gradation vos biens, vos familles, vos vies qui met en valeur la perte + gradation dégâts, malheurs, ruine qui insiste sur la misère Idée du sacrifice du peuple au souverain ; Thème de la guerre qui apparaît l.8-9 qui renforce le pathétique ; Thème reprit l.19-20 avec le thème de la boucherie qui insiste sur la violence, l'atrocité et l'innocence, la passivité des victimes Tous les efforts du peuple servent à assouvir les besoins du maître comme le montre l'accumulation de parallélismes (l.17-23) ; antithèse (l.22) : affaiblissez plus fort qui montre le tyran comme un être monstrueux se nourrissant de son peuple III/ Une violente interpellation du peuple Un peuple complice de la tyrannie L'oxymore du titre la servitude qui contient l'idée d'une soumission imposée s'oppose à l'adjectif volontaire qui contient l'idée principale de ce texte : le peuple accepte sa servitude et va jusqu'à y participer. [...]
[...] La construction du discours Le genre du texte Discours aux deux sens du terme : - Ecrit théorique qui traite sur les fondements de la tyrannie en le développement - Développement oral d'un orateur devant son public : l'auteur s'adresse directement au lecteur avec le pronom vous omniprésent, il instaure une relation entre le je et le vous (l.26) - Utilisation de procédés oratoires : phrases exclamatives interrogations rhétoriques (l.11-16) - L'auteur s'adresse au public (l.1) avec la gradation gens, peuple, nation qui définit le public comme l'humanité toute entière Structure de l'argumentation 1er (l.1-25) : constat de la misère du peuple que l'on dépouille (l.1- ; identification de la cause de cette misère (l.6-23) ; origine de ces malheurs (le tyran) mais aussi le peuple lui-même (l.7) 2ème (l.26-28) : changement de temps (passage du présent de vérité général au conditionnel présent) ; ouverture vers un possible changement, un espoir, renforcé par le futur (l.27) le changement possible est devenu certain Ce dernier paragraphe fait apparaître le but de l'auteur avec la phrase impérative soyez résolu et le verbe demander (l.26). L'auteur veut faire réagir les lecteurs, faire évoluer leur attitude face au tyran. [...]
[...] Pour atteindre ce but, l'auteur s'attaque à différentes cibles et utilise différents registres. II/ Une attaque virulente contre les tyrans La dénonciation politique du pouvoir Le souverain est présenté comme un être malfaisant et vicieux : - Voleur : insistance sur le vocabulaire du vol enlever l.2, piller dépouiller l.3, larron l.15, pillerie l.18 ) - Violent, destructeur et oppressant : dégâts détruire (l.11), meurtrier (l.16) - Débauché : gradation entre ce mignarder et se vautrer & entre délices et sales plaisirs (l.21-22) souligne le dégoût et la condamnation morale énoncé par l'auteur Souverain présenté comme l'ennemi ; mise en valeur du singulier par l'opposition au pluriel (l.7) le règne du tyran apparaît ainsi comme une guerre intérieure menée entre son peuple piller l.3, dévaster l.17 appartiennent d'habitude aux termes de la guerre) ; opposition entre vous et il comme les deux camps de cette guerre intérieur (l.16) ; Illimité de l'autorité du souverain ; Maître (l.9) renvoi à la toute puissance mais cette autorité semble illégitime ; deux yeux, deux mains, un corps (l.9-10) montre le souverain comme semblable à un Homme ; hyperbole infini (l.10) pour insister sur la distance entre le souverain et le plus pauvre des habitants. [...]
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