Dieux et vampires, Nathan Wachtel, récit de voyage, confession, vampire, Gregorio
Nathan Wachtel dans Dieux et vampires, retour à Chipaya raconte ses retrouvailles avec les autochtones qui vivent non loin des cimes enneigées de la Cordillère des Andes, en Bolivie. Près de vingt ans après son premier séjour chez les Indiens Chipayas, beaucoup de choses ont changé au village : l'intrusion de la modernité a défait peu à peu les cultes païens et transformé la religion des ancêtres. L'ethnologue découvre, un univers de dieux et de vampires où se mêlent la quête messianique des sectes chrétiennes et les drames individuels et collectifs.
[...] Mais, l'institution a également construit des serres à la place des anciennes chapelles. Celles-ci n'existent donc plus. Comme nous l'avons vu précédemment, la génération des parents ayant abandonné ou réformé les rites d'autrefois, les jeunes ne croient plus aux coutumes primordiales. Ils aspirent à partir et rêvent du confort des villes, d'une vie plus moderne Depuis 1960 des groupes religieux se sont implantés au sein du village. Cela a eu pour conséquences de graves conflits et donc un déclin du nombre des païens. [...]
[...] Les Indiens, terrorisés, fuient tout contact avec les blancs et se cachent. Le chroniqueur Cristobal de Molina affirme que cette rumeur est destinée à semer l'inimitié entre Indiens et Espagnols Le thème des kharisiris apparaît donc historiquement, dans le contexte d'une crise profonde de la société indigène et d'un mouvement de rejet de la colonisation espagnole. Ce mythe qui fut établi au XVIe siècle est donc aujourd'hui une croyance des Indiens encore fortement ancrée. Mais, les kharisiris ne sont plus seulement les religieux espagnols, et peuvent être leur propre confrère. [...]
[...] Dieux et vampires - Nathan Wachtel I. Idée générale de l'auteur Nathan Wachtel dans Dieux et vampires, retour à Chipaya raconte ses retrouvailles avec les autochtones qui vivent non loin des cimes enneigées de la Cordillère des Andes, en Bolivie. Près de vingt ans après son premier séjour chez les Indiens Chipayas, beaucoup de choses ont changé au village : l'intrusion de la modernité a défait peu à peu les cultes païens et transformé la religion des ancêtres. L'ethnologue découvre, un univers de dieux et de vampires où se mêlent la quête messianique des sectes chrétiennes et les drames individuels et collectifs. [...]
[...] Les autochtones lui attribuent un rôle et l'ethnologue se transforme en acteur et ne peut échapper à un engagement qui lui est attribué en dépit de ses dénégations Wachtel note que les relations avec les Chipayas sont la plupart du temps intéressées, même le jour où il a été dieu lors de cette cérémonie, il revendique le fait qu'il n'y a pas de neutralité, il est régulièrement placé dans des situations extrêmement ambiguës La confession de minuit Gregorio, l'homme accusé d'être un kharisiri en 1978 raconte son histoire. Il est en danger et demande l'aide de Wachtel. [...]
[...] Avec la croissance démographique, la population jeune est dominante chez les autochtones. Cela a eu pour conséquence la construction d'écoles primaires et secondaires immenses, d'un style presque universitaire Depuis les années 1960, de nouveaux groupes religieux (protestant ou catholique) se sont implantés au sein du village, de graves conflits ont alors éclaté. Le nombre des païens (ceux qui continuent de pratiquer tous les rites traditionnels) décroît au fil des années au profit de ces nouvelles religions. La population se divise dans les années 1980 en 4 groupes numériquement inégaux : les catéchistes (la moitié des Chipayas) ; les évangélistes (un quart de la communauté) ; les pentecôtistes (un cinquième) et les païens (petit noyau de résistants obstinés). [...]
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