Le Paradoxe sur le comédien est un dialogue en prose imaginé par Denis Diderot (1713-1784). Il est publié pour la première fois en 1830, à Paris, sept ans après sa conception.
Ce texte constitue une version plus longue des Observations sur une brochure intitulée « Garrick ou les Acteurs anglais », que Diderot fait paraître dans la Correspondance littéraire en 1770 (...)
[...] Il s'agit au contraire d'adopter des réactions et des postures réfléchies et équilibrées, et non d'être le pantin de ses propres émotions. Le meilleur acteur n'est donc pas le plus sensible, mais celui qui conçoit son jeu avec sa tête. La représentation de convention et la vraisemblance sont plus importantes que la réalité du ressenti des passions lorsqu'il s'agit de jouer pour toucher le public: Réfléchissez un moment sur ce que l'on appelle au théâtre être vrai. Est- ce y montrer les choses comme elles sont en nature ? Aucunement. [...]
[...] Il est publié pour la première fois en 1830, à Paris, sept ans après sa conception. Ce texte constitue une version plus longue des Observations sur une brochure intitulée Garrick ou les Acteurs anglais que Diderot fait paraître dans la Correspondance littéraire en 1770. Le Paradoxe a fait couler beaucoup d'encre. Des critiques littéraires aux comédiens, beaucoup de personnes se sont senties offusquées ou en désaccord avec l'ouvrage. On peut citer Sarah Bernhardt ou encore Jouvet. RESUME DU DIALOGUE Le dialogue en prose décrit un échange entre plusieurs intervenants. [...]
[...] De nombreuses critiques se sont élevées contre l'exagération des affirmations de l'homme au paradoxe, le côté tranché et non discutable de la doctrine. Mais c'est un choix de l'écrivain, qui a décidé de se servir de cette base pour jouer avec les mots, la rhétorique, le plaisir de la discussion et de l'écriture. C'est pour cela qu'il n'hésite pas à aller loin parfois, égratignant quelques personnes au passage: L'homme sensible est trop abandonné à la merci de son diaphragme pour être un grand roi, un grand politique, un grand magistrat, un profond observateur et conséquemment un sublime imitateur de la nature . [...]
[...] Nous sommes emmenés vers un univers d'extériorité pure qui nous livre l'impression que la dualité qui posait problème pourrait désormais s'effacer, et donc le paradoxe être résolu. III- PERSPECTIVES ANALYTIQUES Le paradoxe énoncé La théorie de l'écrivain peut être résumée ainsi: lorsqu'il s'agit d'imiter la nature et les passions humaines, la sensilibité ne sert pas l'acteur, bien au contraire, il l'affaiblit. Il y a un double mouvement, à savoir que moins l'acteur est sensible, plus le spectateur l'est. Dès lors, la sensibilité apparaît comme un défaut dans le métier de comédien. [...]
[...] Car le deuxième homme, bien qu'il intervienne quelque peu au début du texte, finit par être franchement mis de côté. D'ailleurs, l'auteur cesse tout simplement de retranscrire ses paroles, sous le prétexte qu'elles seraient inaudibles aux Tuileries . La place étrange du narrateur On peut s'interroger sur la place du narrateur qui intervient parfois, notamment sur le sens de son intervention finale. Le fait que le premier interlocuteur doive s'interrompre par instants pour laisser d'autres intervenants ou évènements extérieurs intervenir n'est pas surprenant, voire même franchement nécessaire pour l'évolution de la pensée et du discours. [...]
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