[...] Le neveu interroge alors le philosophe sur l'éducation, en particulier celle de sa fille âgée de 8 ans.
Les enseignements fondamentaux (grammaire, maths, histoire, géographie) et la morale sont privilégiés. Le philosophe veut préparer l'enfant à devenir un être de raison.
Mais le neveu conteste les méthodes de son compère. Pour lui, une matière en doit être enseignée que si elle est parfaitement sue et maitrisée. Seule l'utilité ou l'intérêt justifie d'être éduqué. L'essentiel est de savoir plaire et non de savoir raisonner.
Par ailleurs la vie sociale ne saurait encourager la moralité : le riche est souvent estimé. A contrario le vertueux n'est jamais riche (...)
[...] Mais après tout, la mort ne rend-elle pas riches et pauvres égaux ? Le neveu interroge alors le philosophe sur l'éducation, en particulier celle de sa fille âgée de 8 ans. Les enseignements fondamentaux (grammaire, maths, histoire, géographie) et la morale sont privilégiés. Le philosophe veut préparer l'enfant à devenir un être de raison. Mais le neveu conteste les méthodes de son compère. Pour lui, une matière en doit être enseignée que si elle est parfaitement sue et maitrisée. Seule l'utilité ou l'intérêt justifie d'être éduqué. [...]
[...] Le Neveu mime une scène d'opéra. Pour lui la musique doit exprimer l'intensité de la passion. Le philosophe souligne la contradiction du Neveu qui sublime la musique et ne sait apprécier la beauté morale. Le Neveu ne sait d'où lui viennent ces ambigüités. Il avoue éduquer son fils dans le respect de l'argent qu'il considère comme source de bonheur et de plaisir. La vie n'est-elle pas la quête des jouissances et des plaisirs sans contraintes ? Le philosophe admet que son interlocuteur est un homme comme les autres, il partage les mêmes vertus et les mêmes vices que ses congénères. [...]
[...] Médire ses bienfaiteurs n'est pas une attitude ingrate mais une question de justice. Le philosophe est indigné. Le neveu lui rapporte l'histoire suivante : A Avignon, les inquisiteurs persécutaient les juifs qui refusaient de se convertir au catholicisme. Un juif fut averti de sa prochaine arrestation par un renégat. Alerté, le juif décida de fuir. Mais peu de temps avant son départ, le renégat le vola et embarqua à sa place. Le lendemain, le juif fut arrêté et tué. Le traitre vécu riche et heureux. [...]
[...] Le neveu reste incrédule. N'y a-t-il pas d'honnêtes gens malheureux ? N'a-t-on jamais vu un homme malhonnête être heureux ? Ne peut-on pas tirer profit de ses vices ? Le neveu refuse une conception manichéenne des individus et de l'existence. Vexé, le philosophe suggère au Neveu de retourné chez ses protecteurs et de continuer ses basses flatteries. Le neveu se justifie : la flatterie est un art qui demande un certain génie. Il est un comédien dévoyé. Il se souvient : autrefois il était sous la protection du financier Bertin. [...]
[...] Le philosophe acquiesce. Le génie est un mal nécessaire pour faire progresser le monde. Les œuvres qu'il laisse derrière lui sont essentielles pour l'humanité. Le caractère impétueux du génie est volontiers pardonné par ce qu'il lègue à la postérité. Le neveu réfute : la gloire posthume des génies n'est d'aucune utilité. Pour lui, mieux vaut être bon et riche dans ce siècle. En cela, il préfère ne pas être un génie et jouir du bonheur présent. Le neveu entame un air des Indes Galantes et s'imagine être un musicien célèbre Douce et éphémère griserie. [...]
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