La Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient est une oeuvre philosophique qui date de 1749.
L'ouvrage philosophique de Denis Diderot (1713-1784) a été très mal accueilli par le pouvoir ecclésiastique. On lui reprochait notamment de sympathiser avec les athées (...)
[...] Diderot était très curieux de savoir comment le patient allait réagir face au monde qui lui était enfin visible. Toutefois Réaumur n'a pas souhaité faire de publicité autour de l'événement. La curiosité de Diderot n'a donc pas pu être satisfaite ; l'écrivain a dû se contenter de ses suppositions. C'est de là que lui est venue l'idée d'écrire un ouvrage sur le sujet. La lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient rassemble ses réflexions, ses impressions, les résultats de son enquête sur l'opération. [...]
[...] On ne peut juger de manière absolue sans prendre en compte tous les paramètres qui conditionnent le jugement. Diderot développe ici un point de vue sensualiste et matérialiste et prend ses distances avec le déisme (croyance en l'existence d'un dieu ordonnateur de la nature). Deuxième partie de la lettre Diderot nous propose du concret. Il parle d'un cas particulier : celui du mathématicien Sanderson, mort en 1749. Bien qu'aveugle, il possédait des capacités extraordinaires. Il était en effet l'inventeur d'une sorte de braille mathématique. Diderot imagine un dialogue entre le pasteur Holmes et Sanderson. [...]
[...] Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient Denis Diderot I. Introduction La lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient est une oeuvre philosophique qui date de 1749. L'ouvrage philosophique de Denis Diderot (1713-1784) a été très mal accueilli par le pouvoir ecclésiastique. On lui reprochait notamment de sympathiser avec les athées. L'année 1749 est importante pour Diderot : ses ouvrages sont saisis et ses Pensées philosophiques sont brûlées. Quant à lui, il est incarcéré à la prison de Vincennes le 24 juillet 1749 sous lettre de cachet. [...]
[...] La représentation des concepts abstraits (le beau, le mal, ) découle aussi de l'expérience. Pour un aveugle, plusieurs questions se posent donc. Comment peut-il percevoir et se représenter les mêmes choses que nous s'il lui manque un de ses sens ? Comment perçoit-il les concepts abstraits ? Diderot pousse loin sa réflexion. Il va opposer au célèbre Je pense donc je suis de Descartes, l'affirmation suivante : Je sens donc je suis Diderot insiste sur la différence qu'il existe entre un aveugle né et un aveugle qui le devient. [...]
[...] Pour Diderot, c'est le spectacle de la nature qui prouvait l'existence de Dieu. Voir la perfection de la nature permettait d'imaginer qu'il y avait bien une puissance supérieure derrière, une sorte de Dieu horloger, ordonnateur. La vision du monde est donc la preuve de l'existence de Dieu. Or, l'aveugle ne peut contempler cette nature. La question que se pose Diderot est donc la suivante : Comment peut-on prouver à un aveugle l'existence de Dieu ? L'écrivain remarque également que les sentiments et les émotions découlent directement du visuel. [...]
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