Fiche de lecture sur l'oeuvre "Jacques le Fataliste et son maître", de Diderot, comportant une brève biographie de l'auteur, le placement de l'oeuvre dans son contexte historique, une présentation de l'oeuvre (résumé, les structures, le genre littéraire), une présentation des personnages principaux, la forme et le style de l'oeuvre, et une conclusion.
[...] Il sait ménager des surprises. Ses interventions font du lecteur son interlocuteur privilégié comme pour mieux l'entraîner dans l'univers de la fiction Conclusion. Quel livre ! Il y a des cerveaux qui sont apparus dans une époque qui n'étaient pas la leur ! Ce chef-d'œuvre fût écrit trop tôt, dans une société hypnotisée qui n'a pas su voir tout le génie de l'écrivain et qui, sans le comprendre, l'a critiqué. Deux siècles ont passé et la critique a mûri : elle a pris conscience, et nous avec elle, que le désordre apparent peut être le signe d'un ordre plus profond et essentiel. [...]
[...] Bien qu'un valet doive obéir à son maître, Jacques n'hésite pas à tenir tête au sien. Et grâce au contrat, qui met fin à la querelle entre les deux protagonistes, Jacques a le droit de faire et de dire tout ce qu'il veut et le maître n'a que le droit d'écouter sans se fâcher. Subtile, la satire de l'autorité n'en est pas moins réelle. Jacques. Comme son maître, le valet ne possède pas de patronyme. Il n'a qu'un prénom qui le sort de l'anonymat. [...]
[...] Sur ce premier schéma se développent deux types d'énoncés. Le narrateur prend ses distances vis-à-vis de personnages qu'il tend à définir comme des individus de chair et de sang et leur donner une réelle identité. Il s'adresse au lecteur et lui demande de ne pas porter de jugement sur les personnes en cause. D'autre part, à l'intérieur de la fiction, les deux héros se conduisent comme des êtres humains et s'expriment à la première personne. Diderot s'amuse à brouiller les différents plans : il mêle la réalité de la rédaction à la fausse réalité de la fiction. [...]
[...] La cour cesse d'être le centre du pays et la source de l'opinion. Le mouvement des idées se fait contre elle et non plus par elle. Dans son rôle intellectuelle et social elle est supplantée par les Salons, les cafés et les clubs. Les SALONS entretiennent le goût de la conversation brillante, ils font et défont les réputations, procurent aux écrivains des administrateurs enthousiastes, des relations utiles, parfois une aide matérielle, et suscitent entre eux une émulation d'esprit et de hardiesse. [...]
[...] Jacques le Fataliste renferme une foule de personnages. De cette foule émergent les deux protagonistes de l'œuvre : Jacques et son maître. Le Maître. Son identité (nom, prénom, âge) reste inconnue. Contrairement à de nombreux romanciers, Diderot ne campe jamais le portrait de ses personnages ; il les fait parler, agir ou évoluer. Le maître se définit donc d'abord par sa position sociale : il est le supérieur, celui qui commande. Tout désigne ce maître comme un noble. Il porte l'épée, privilège alors réservé à l'aristocratie. [...]
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