Avec Les Diaboliques, Barbey d'Aurevilly signe une œuvre particulièrement ambigüe et choquante pour l'époque. Le parquet de Paris ne tardera pas à ce propos à lui intenter un procès pour attentat à la morale publique. Pourtant, dès la préface l'auteur montre patte blanche en expliquant ses intentions premières : celle d'exposer aux lecteurs le Mal avec un grand « m » afin de les empêcher de s'y noyer. Le Mal, les passions, le sadisme, l'adultère, le meurtre, la vengeance, la rancune sont alors logiquement tous des thèmes forts de cet ouvrage ; autant de thèmes contraires aux principes catholiques. Avoir apprécié la lecture de ce roman serait donc pêcher ?
[...] Des parents bourgeois qui ne disent que des banalités au souper, ne laissant ainsi rien transparaître de leur personnalité. On découvre donc un conformisme ambiant inquiétant qui rend le coupable (si coupable il y indiscernable. Dans les dessous de cartes d‘une partie de whist, la comtesse de Stasseville représente l'indifférence aristocratique, son hypocrisie, car les intentions de ses actions sont opaques et les plus obstinés ont même renoncé à la comprendre. Là encore, le personnage inquiétant est celui qui ne laisse pas transparaître ses émotions. [...]
[...] D'ailleurs, le soin est pris à chaque fin de nouvelle de laisser une large part de doutes au lecteur afin que ce dernier puisse par lui-même s'exercer à son tour à la rêverie. Mais ce n'est pas là la seule critique que l'on peut trouver. Le conformisme bourgeois, son sérieux est lui aussi combattu de manière subtile tout au long de l'ouvrage. Dans le rideau cramoisi, Alberte finit par mourir après 6 mois de liaison avec le Comte Brassard. Mais est-elle vraiment morte ? N'était-elle pas tout simplement folle ? La mort était- elle simulée ? Ou, plus angoissant : sont-ce ses parents qui, ayant découvert sa liaison, l'auraient empoisonné ? [...]
[...] Les Diaboliques Barbey D'Aurevilly Avec Les Diaboliques, Barbey d'Aurevilly signe une œuvre particulièrement ambigüe et choquante pour l'époque. Le parquet de Paris ne tardera pas à ce propos à lui intenter un procès pour attentat à la morale publique. Pourtant, dès la préface l'auteur montre patte blanche en expliquant ses intentions premières : celle d'exposer aux lecteurs le Mal avec un grand m afin de les empêcher de s'y noyer. Le Mal, les passions, le sadisme, l'adultère, le meurtre, la vengeance, la rancune sont alors logiquement tous des thèmes forts de cet ouvrage ; autant de thèmes contraires aux principes catholiques. [...]
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