Deux, taureaux, grenouille, La Fontaine, morale
La fable Les deux taureaux et une grenouille est la quatrième fable du deuxième livre du premier recueil écrit par La Fontaine, paru en 1668. En vingt vers, l'auteur nous montre ici la façon dont les actions des puissants font souvent du tort aux faibles.
[...] Les discours sont également animés par des exclamations (vers 6 "Eh et des questions rhétoriques (vers 6 à 9 "ne voyez-vous [ . ] fleuries ce qui a le double but de distraire et de convaincre le lecteur. Les tournures plaisantes employées permettent aussi de nous divertir, comme la périphrase au vers 5 ("quelqu'un [ . ] coassant"), l'hyperbole à la fin du texte (vers 13 "il [ . ] heure") qui amène également la morale et enfin l'allitération au premier vers ("deux [ . ] posséderai") montrant la violence du combat. [...]
[...] Littérature classique Commentaire - Les deux taureaux et une grenouille ( La Fontaine) La fable Les deux taureaux et une grenouille est la quatrième fable du deuxième livre du premier recueil écrit par La Fontaine, paru en 1668. En vingt vers, l'auteur nous montre ici la façon dont les actions des puissants font souvent du tort aux faibles. Dans ce récit, La Fontaine réunit également les deux grands aspects de la Fable et de l'Apologue en général : il parvient à instruire son lecteur par une morale à tirer du texte tout en le divertissant par une tournure plaisante. [...]
[...] On retrouve ici la visée pédagogique de la fable, car la grenouille dans son discours (vers 6 au vers 14 "Eh [ . ] génisse") explique aussi bien à sa congénère qu'au lecteur la situation et ses conséquences. On peut noter que les phrases qu'elle prononce sont plus longues que celles qu'on trouve dans le récit, comme pour renforcer la logique irréfutable de son raisonnement. Dans ce passage, on voit également toute l'amertume et l'impuissance des grenouilles (au vers 3 "soupirait" et au vers 14 l'ironie de "Madame la génisse"), l'emploi du futur montre la fatalité de ce qui va arriver et souligne le fait que les victimes en sont conscientes mais résignées (vers 8 "sera", vers 9 "fera", vers 10 "régnera", etc). [...]
[...] Ainsi, le thème de Les deux taureaux et une grenouille est identique à celui de Les grenouilles redoutant les combats des taureaux, de Phèdre, fabuliste latin du Ier siècle après JC. On remarque aussi que la morale tirée du texte a déjà été énoncée bien avant le XVIIème siècle, par le même auteur, qui déjà en son temps écrivait "les maux publics retombent sur le peuple", ou encore par Horace qui, dans ses Épîtres, mentionne que "les Grecs expient toutes les folies de leurs rois". [...]
[...] Pour montrer à quel point le combat des taureaux va porter atteinte aux grenouilles, La Fontaine souligne leur humiliation (vers 12 "nous [ . ] eaux") et insiste sur la notion d'appartenance des marais aux victimes (vers 11 vers 16 "leur demeure"), ce qui est un moyen de persuader le lecteur du bien-fondé de ce qu'il démontre par l'exemple dans la fable. Enfin, tout à la fin du texte, on trouve la morale, se démarquant du récit grâce à la typographie : cette unique phrase de conclusion est séparée par une ligne blanche, afin qu'après la lecture, on la garde en mémoire. [...]
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