« Mes départs » est une œuvre de l'auteur de langue française et d'origine Roumaine, Panaït Istrati. Elle est rédigée en 1927 en France à Saint-Raphaël. C'est un récit autobiographique pour lequel Panaït Istrati utilise plus particulièrement la technique du roman d'apprentissage.
Ecrivain de l'entre deux guerre, Panaït Istrati semble être inspiré par un contexte culturel particulier.
L'Europe Centrale est à cette époque un carrefour intellectuel ayant Vienne pour capitale. Il y réside un formidable brassage intellectuel tant littéraire que politique. Istrati, de par son choix du français pour langue littéraire représente, de façon plus générale, un attachement au rayonnement culturel de la France sur l'Europe Centrale. La répercussion de la révolution française dans les Balkans provoque le foisonnement des échanges littéraires. C'est en Romain Rolland qu'Istrati trouvera une source d'inspiration de par sa longue correspondance avec lui.
D'autre part, la vie du jeune Panaït dans « Mes départs » se date dans les premières années du 20ème siècle. Là aussi le contexte d'avant guerre est particulier. Les Balkans représentent une zone charnière entre l'empire Austro-hongrois, la puissante Turquie et la Russie. Pris en étau entre trois grandes puissances, l'Europe de l'ouest et plus particulièrement la France était symbole de liberté. De nombreux Roumains se donnaient l'objectif de toucher la France du doigt par le rêve ou, comme Istrati, par le voyage et l'écriture.
Avec « Mes départs » et de par son double contexte, Istrati nous livre une œuvre unique, dont le style est à la fois inspiré par la culture des mots français, par un attachement de cœur et d'éducation à une origine roumaine et enfin par l'influence intellectuelle due au formidable brassage de ce début de siècle.
[...] Située à Braila même, les clients sont pour la plupart des habitués, installant ainsi une atmosphère familière. L'auteur montre la vie commune d'une taverne roumaine. Il décrit les superstitions à l'arrivée du premier client, les ambiances de comptoirs, les ragots sur tel ou tel habitués, les conditions des employés, la violence récurrente présente entre clients, entre garçons cafetier, les traditions au travers de la hrouba lieu de débauche situé en sous sol pour les plus mordus de boissons alcoolisée. Panaït, lui, découvre le lieu comme il voulait découvrir le monde. [...]
[...] Mavromati a depuis subit un revers de fortune ne lui laissant que souvenirs flétris et la mort à attendre. Sa gloire d'antan réduite à néant, les clients ne parlent plus de lui que comme une légende révolue et il subit chaque jour la méchanceté et le cynisme du caissier. La rencontre du capitaine et de Panaït est un élément clé dans leur vie à tous les deux. Le premier représente l'expérience accomplie et devenue inutile. Des rêves aux aspirations révolues. L'autre voit devant lui toute une vie à saisir et la liberté à pourchasser. [...]
[...] Mes départs de Panaït Istrati (1884-1935) Contexte Situation de l'œuvre Mes départs est une œuvre de l'auteur de langue française et d'origine Roumaine, Panaït Istrati. Elle est rédigée en 1927 en France à Saint-Raphaël. C'est un récit autobiographique pour lequel Panaït Istrati utilise plus particulièrement la technique du roman d'apprentissage. Ecrivain de l'entre deux guerre, Panaït Istrati semble être inspiré par un contexte culturel particulier. L'Europe Centrale est à cette époque un carrefour intellectuel ayant Vienne pour capitale. Il y réside un formidable brassage intellectuel tant littéraire que politique. [...]
[...] Ses quelques rencontres durant ces années de labeurs renforcent plus encore ses rêves de découverte. Celle qu'il fait avec le capitaine Mavromati lui permet de devenir adulte, d'aboutir au départ concret de Braila et de se lancer à la poursuite de ses rêves. De même lorsqu'il débarque à Naples et malgré les conditions de vie extrême, Panaït pourchasse encore sa liberté et l'aspiration à son symbole, la France. Ainsi tout au long de son accomplissement, d'enfant à adulte, Panaït reste fidèle au destin qu'il se trace, à son tempérament de rêveur de liberté. [...]
[...] Il ressent la présence du monde à portée de langage. Apprentissage par l'expérience L'évolution du personnage est évoquée par son initiation à la vie. Panaït adolescent est un gamin rêveur et naïf. Ses douces aspirations semblent ne pas épouser la réalité de sa condition. De par son travail et sa première expérience de voyage à Naples, il passe de jeune homme idéaliste à adulte accompli. Il forge sa force physique et psychologique. Au cabaret, les taloche et la travail laborieux qu'il exécute chaque jour lui laissent transparaître une réalité difficile confirmée par son séjour à Naples comme une seconde étape vers son accomplissement. [...]
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