Dieudonné Toolate, à la tête de cent cinquante hommes formant la garnison de l'Altenburg, doit faire de sa citadelle, isolée au nord de la Lemuranie, un site inexpugnable. Car en bas, tout un peuple intelligent, mystérieux, sorti de nulle part, les Fantastares, attend le moindre faux pas pour s'emparer du lieu et au-delà, de l'Etat.
[...] Pourquoi varier ainsi les registres de langue et pourquoi laisser les prétendus civilisés s'invectiver ainsi ? Enfin, l'histoire d'amour convenue entre Toolate et la Sablina, faisant suite à celle de Sophie et du même personnage, ne paraît pas non plus être nécessaire à l'intrigue, situant définitivement le roman dans le genre léger À quoi peut bien tenir le charme de cet homme sachant qu'à aucun moment celui-ci ne paraît être exceptionnel, rarement rongé par le doute et les atermoiements ? [...]
[...] Débute alors une série d'exactions, sûrement perpétrées par ces hommes semblant dirigés par une femme, la Sablina, aussi énigmatique que belle. Incendies en forme d'autodafés, empoisonnements, coups d'État à l'intérieur même de la République de Lemuranie, massacre de quarante et un individus ayant quitté le fort, prêtres impies : la folie des hommes n'a plus de bornes, surtout quand celle-ci atteint les Lemuraniens eux-mêmes. De victimes qu'ils se croyaient, voilà devenus pervers ces oubliés de l'Histoire Au final, qui sont les vrais sauvages ? Commentaire : Là où Buzzati a réussi, Monsieur Acher échoue. [...]
[...] Les fantastares - Lionel Acher Fiche de lecture Titre : demain les fantastares (roman déjà publié aux éditions Le Manuscrit). Auteur : Lionel Acher Pagination : 166 pages numérotées précédées d'une dédicace et d'une épigraphe signalant la parenté de l'œuvre avec celle de Dino Buzzati, Le Désert des Tartares, le tout constituant 4 grandes parties numérotées, non titrées. En bref : Un roman au style inégal dont le suspense ne tient pas longtemps (à peine 50 pages) et dont les trente dernières pages paraissent inutiles. [...]
[...] C'est d'autant plus dommage que l'exposition, bien que mêlant des registres de langues très divers et assez mal venus que nous évoquerons plus bas, est plutôt adroite et laissait entrevoir de belles perspectives de suspense. Le second regret tient au style de l'auteur. Si celui-ci fait montre d'un savoir-faire lexical certain (vocabulaire riche soutenu par des connaissances historiques et littéraires), d'un don évident pour brouiller les repères narratologiques traditionnels, il n'en reste pas moins que les vulgarités qu'il place, dans les premières pages, dans la bouche de certains de ses personnages, ne sont motivées par rien, si ce n'est la gratuité. [...]
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