De ses jeunes années qu'il passe à Paris, avec son père et sa mère, Pierre Ladonne conserve plusieurs souvenirs. Celui de ses grands-parents d'abord, qu'il retrouve régulièrement lors de ses escapades au fin fond du Cantal, à Saint-Martin-sous-Vigouroux pour les uns, au hameau de Barrès pour les autres. Là, il s'enivre de couleurs, de paysages inaltérables et goûte aux joies de la vie en famille avec l'ensemble de ses proches, oncles, tantes et cousines.
[...] Ému quand il retrouve ces grandes figures d'artistes que lui et son père ont côtoyées ou quand il entend de douces mélodies lui rappelant son enfance et la complicité qui l'unissait à son père. Enfin, signalons également, et ce n'est pas une mince qualité, la fluidité d'un style qui, de nombreuses fois, épouse le sujet qu'il évoque : l'écriture sait se faire vivante, vibrante et mélodieuse lors des bals où l'on danse avec frénésie au son de la cabrette, plus émue et nostalgique, lorsque le narrateur évoque ses grands-parents disparus ou son attente lors du départ du père à la guerre. [...]
[...] De nombreux documents iconographiques. En bref : Un récit émouvant et sincère en forme d'hommage à la famille, à une région et à une passion. Une profonde connaissance du milieu des cabrettaïres et une émotion toujours perceptible dans une écriture simple, très accessible et soignée. Genre : Autobiographie. Note : 17/20 Sujet : Un demi-siècle de musique (1930-1980 environ) palpite encore dans le cœur de Pierre Ladonne qui, par l'intermédiaire de son autobiographie, souhaite rendre hommage à ses racines cantaliennes et à sa famille, parents et grands-parents, à travers sa passion de la cabrette et plus généralement de la musique. [...]
[...] En effet, l'auteur prend soin d'ancrer son récit dans une terre, un parlé, des habitudes particulières à une région, l'Auvergne. Le patois de ses habitants, toujours utilisé à bon escient, colore le récit d'une gaieté inaltérable, notamment lorsque le jeune garçon se fait rabrouer par ses proches, lors d'anecdotes retracées avec soin, minutieusement dépouillées de poésie, pour mieux approcher la vérité, ce que fut sa vie. Et puis, il y a aussi les poutous des grands- parents, les lieux propices au recueillement, comme le couderc et la Roca Négra, et les travaux quotidiens qui, eux aussi, assurent au récit une authenticité indiscutable : Le temps des fenaisons se terminait. [...]
[...] Expert dans la fabrication des anches, celui-ci, peu à peu, fait naître chez son fils une ferveur pour la musique qui ne se démentira pas, même lors de ces longues années de guerre pendant lesquelles le père Ladonne doit batailler pour survivre, même après un accident qui immobilise Pierre, même après que le père accepte que son fils délaisse l'instrument, jusqu'à le vendre. Au final, le père Ladonne disparaîtra laissant le fils devenir à son tour pour chacun père Ladonne et la passion musicale, de survivre et de perdurer dans les cœurs des Ladonne. Commentaire : Même si le récit de Monsieur Ladonne souffre de quelques longueurs, notamment dans les vingt dernières pages, nul doute que celui-ci mérite largement d'être publié. Pour sa couleur locale d'abord. [...]
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