Fiche de lecture sur le livre « Dans quelle société vivons-nous ? » de F. Dubet et D. Martucelli. Celle-ci évoque la grandeur et la décadence de l'idée de société, le phénomène de classes sociales, le rôle des individus dans la société et la représentation sociale.
[...] (p.22) Deux solutions se proposent à ce problème : la charité et le système d'assurance dans une société dotée d'une réelle solidarité organique. L'analyse sociologique en terme de crise a un grand intérêt : elle souligne le changement de période historique et induit la séparation entre individu et système. Aujourd'hui, il y a une véritable hétérogénéité sous l'appellation de classe populaire. Les auteurs forment alors quatre groupes différents en fonction des revenus et de la précarité, non homogènes et qui se croissent : les compétitifs, les protégés, les précaires et les exclus. [...]
[...] C'est par la télévision que le monde social est rendu social. (p.262) Le téléspectateur connaît une expérience à trois dimensions : il est consommateur, la télévision crée du lien social et elle est une expérience de distanciation. Dans l'espace public se crée une véritable démocratie de masse que la télévision essaie de convertir à l'aide de professionnels. Chapitre 11 : politique et démocratie : Marx concevait l'idéologie politique comme le résultat d'une position de classe. Pour Weber, c'est celui d'une rationalisation insuffisante et pour Durkheim, le syndrome d'un malaise social. [...]
[...] De forts gains de productivité apparaissent dans le tertiaire. La population française croît, se féminise et se concentre chez les 25-55 ans. La troisième révolution industrielle marque l'avènement du microprocesseur et d'une nouvelle organisation du travail, la rationalisation industrielle. L'économie française, adoptant le système capitaliste tout en restant basé sur une intervention étatique, entre dans la mondialisation qui se définit comme une forte intégration des marchés et des places boursières, la création de vastes zones de libre-échange, l'intensification et la généralisation des échanges. [...]
[...] (p.30) Cependant, l'idée de société décline : elle est affaiblie par la critique, les innovations théoriques et les mutations sociales. Le récit de la modernité est épuisé. La modernité ne fait plus unité et ses deux faces, appel au sujet, aux sentiments et à l'autonomie morale d'une part, triomphe de la rationalité instrumentale, de l'utilitarisme et de la fonctionnalité d'autre part, se séparent progressivement. L'idée de société comme un système s'épuise également. Les théories fonctionnalistes ou holistes sont abandonnées ou reconstruites à l'aide de l'individualiste méthodologique : on adopte au contraire les courants interactionnistes et constructivistes selon laquelle la société est construite par les acteurs sociaux dans leurs échanges sociaux et langagiers. [...]
[...] L'idée de société a été une philosophie sociale particulière imbriquant des phénomènes, culturels et politiques au sein de l'accès vers la modernité. Elle a été un principe normatif et un outil d'intelligibilité du monde. Certaines notions, comme celle de classe sociale, sont désuètes. Le mécanisme des institutions ne s'applique plus : on assiste aujourd'hui à la désinstitutionnalisation La société modifie elle-même les mécanismes de représentation. Il est alors impossible de définir un centre fédérateur de la société. La société est aujourd'hui capitaliste, post- industrielle, d'information, de masse. [...]
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