Les Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon est un roman écrit par Alphonse Daudet (1840-1897). Il est publié pour la première fois à Paris en 1872.
Le célèbre roman n'est pas isolé, car un premier texte intitulé Chapatin le tueur de lions paraît de manière individuelle dans le Figaro en juin 1863 (...)
[...] Lorsque Tartarin prend la parole, en effet, tout devient immense, grand, voire menaçant, même un lion apprivoisé et aveugle . Nous dépassons donc le stade du mensonge pour privilégier l'hyperbole. On quitte donc le jugement moral pour la technique littéraire propre à la communication. Le langage est aussi exploration des rêves, lorsque le personnage fantasme son existence; même lorsque son départ concrétise son moteur initial, il ne cesse jamais de rêver, sans même prendre en compte les démentis que lui fournissent les différentes expériences dans l'Atlas. [...]
[...] Les préparatifs sont interminables et de nombreux contre-temps viennent ralentir le départ. Deuxième partie Chez les Teurs Cette partie assimile les Turcs et les Algériens . Tartarin se rend donc dans l'Atlas et, après un voyage en bateau éprouvant (notamment parce qu'il est victime d'un intense mal de mer), Tartarin arrive enfin dans la ville d'Alger. A peine arrivé, il veut égorger des portefaix, car il imagine qu'ils sont des sauvages. Les malentendus s'enchaînent, car il tue un âne en le prenant pour un lion. [...]
[...] Alphonse Daudet, ce charme qui lui a valu une si haute place dans notre littérature contemporaine, vient de la saveur originale qu'il donne au moindre bout de phrase. Il ne peut conter un fait, présenter un personnage sans se mettre tout entier dans ce fait ou dans ce personnage, avec la vivacité de son ironie et la douceur de sa tendresse.” Notons cependant que Daudet n'adhèrera jamais totalement à la vision des figures majeures du naturalisme. Pour lui en effet, le meilleur moyen d'appréhender le monde et les gens est de se concentrer sur leurs émotions, sur ce qu'ils dégagent, en bref, de se montrer sensible et pas seulement scientifique dans l'approche . [...]
[...] On s'aperçoit très rapidement que ce qu'il raconte est proche de la mythomanie, tant ses rêves sont éloignés de la réalité qu'il s'est construite à Tarascon. C'est notamment dû à son excès de fantaisie: en effet, Tartarin s'imagine en permanence des aventures exotiques incroyables (qui ne dépassent pas non plus le niveau de son baobab à 1 mètre du sol . A travers le portrait de Tartarin, c'est l'image du mensonge innocent qui est incarnée. Daudet met cela sur le compte du soleil qui frappe la tête des habitants de la Provence, les amenant à mentir de manière quotidienne et sans conséquence aucune, ou presque. [...]
[...] Le roman de Daudet a été suivi de plusieurs suites, jusqu'en 1890. RESUME DU ROMAN Première partie A Tarascon Le personnage principal de l'histoire, Tartarin, entretient avec soin un baobab planté dans un pot de réséda, au coeur de son jardin exotique. Chez lui, Tartarin possède nombre de livres d'aventures, mais aussi des armes. Toujours à Tarascon règne une étrange coutume: lorsque les chasseurs n'ont pas de gibier, ils lancent leur casquette en l'air et tirent d'un coup de fusil dessus. [...]
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