Boris Cyrulnik est à la fois psychiatre, neurologue et psychanalyste. Egalement intéressé par l'éthologie, il publie
[...] Les nourritures affectives De Boris Cyrulnik Partie I : Résumé de l'ouvrage Avant propos : " Où est le problème ? " Dans cette introduction, l'auteur commence par aborder le thème de l'observation. Le regard que chaque individu porte sur le monde est influencé par ses spécificités sensorielles, les modalités de son appareil à percevoir et ses connaissances théoriques. L'univers humain étant bercé de sens et du sens que le contexte et l'histoire donne aux choses, l'éthologie est sans conteste la façon la plus objective d'étudier les multiples caractéristiques des êtres vivants. [...]
[...] Mais, le jour de sa naissance, la personnalité de l'enfant n'est pas achevée. C'est hors du ventre de sa mère, au contact du monde extérieur, que se poursuit la construction de soi et pour cela, il faut qu'il y ait un désir de rencontre, une impulsion à être. Pour trouver en soi la force nécessaire pour entrer en communication avec l'autre, il me semble nécessaire de savoir d'où l'on vient, d'avoir le sentiment d'appartenir à un groupe. Nous ne pouvons Etre si l'on est seul : notre existence n'a de sens et notre identité ne peut se déployer que dans un groupe structuré par des rites et une histoire. [...]
[...] Par conséquent, je m'accorde avec Boris Cyrulnik pour dire que la rencontre entre deux êtres n'a rien d'hasardeuse. Pour pousser la relation au-delà du simple croisement, rendre possible l'échange verbal et entrer en communication, il faut qu'un certain nombre de signaux soit décodés. Je partage l'avis de l'auteur sur le fait qu'il faut que les deux mondes intimes entrent en résonance. Ces univers mentaux sont spécifiques à chacun car ils se développent par l'affectivité reçue et acquise, ils sont façonnés par le vécu, l'expérience et l'utilisation que le sujet fait des nouvelles données qu'il acquiert à mesure de la progression de son existence. [...]
[...] Nous sommes des êtres de langage, notre manière d'agir sur le monde est donc dictée par toute la sphère représentative qui nous entoure et nous façonne dès la naissance. En effet, par les mots, l'homme donne du sens aux choses et c'est ainsi que chaque groupe humain possède son histoire, ses mythes, ses codes et ses rituels. Bien sûr, comme pour tout animal, notre sensorialité entre en compte dans nos interactions mais celle-ci est dépendante du monde environnant. Ainsi, Boris Cyrulnik s'appuie et développe la thèse selon laquelle le milieu affectif dans lequel nous évoluons prédispose à certains comportements. [...]
[...] Dans cette perspective, assurément. Et pourtant, c'est ce que nous sommes en train de faire en laissant les personnes âgées dans une solitude affective qui leur fait perdre le sens des choses Sans histoire, il n'y a plus de place à la constitution de nos imaginaires, de notre ancrage dans le monde présent. A ce sujet encore, l'affectivité entre en compte : c'est grâce aux mythes que l'homme confère une valeur émotionnelle aux objets, aux lieux et aux souvenirs. Enseignements apporté par la perspective éthologiste L'Homme s'est longtemps considéré comme un animal supérieur et se refuse d'être rabaissé au rang d'animal. [...]
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