Novembre 1916. Cette première indication temporelle nous place directement lors de la Première Guerre mondiale et participe à l'immédiateté du récit : c'est au travers du regard d'Etienne que nous percevons le lieu où se déroule l'action, sans même savoir qui est ce jeune homme. Puisque l'auteur a recours à la focalisation interne, il utilise des formules poétiques et subjectives du champ de bataille que l'on découvre au fil des lignes, comme perçu au travers du regard du jeune Etienne, interprétant, par exemple, le rougeoiement d'une pipe comme une flamme (...)
[...] Résumé et analyse de La marraine de guerre, de Catherine Cuenca, publié chez le Livre de Poche Jeunesse (759) Résumé de l'œuvre 1 Novembre 1916. Cette première indication temporelle nous place directement lors de la Première Guerre Mondiale et participe à l'immédiateté du récit : c'est au travers du regard d'Etienne que nous percevons le lieu où se déroule l'action, sans même savoir qui est ce jeune homme. Puisque l'auteur a recours à la focalisation interne, il utilise des formules poétiques et subjectives du champ de bataille que l'on découvre au fil des lignes, comme perçu au travers du regard du jeune Etienne, interprétant, par exemple, le rougeoiement d'une pipe comme une flamme. [...]
[...] Non seulement aucun contact visuel n'est possible entre la spectrale Marie-Pierre et Etienne, incarnant leur éloignement physique réel, mais leurs visages sont dissimulés : celui du soldat est scindé en deux, entre ombre et lumière, alors que Marie-Pierre a les yeux couverts par un large chapeau, qui ne découvre que sa chevelure sombre. Cette couverture est clairement influencée par les affiches de cinéma : au premier plan, le soldat et son arme ; au second, le paysage désolé, qui situe l'action ; au troisième, le buste gigantesque de Marie- Pierre, tourné, sur un fond étoilé. Elle peut être regardée de manière symbolique. En effet, la géante Marie-Pierre est travaillée d'un seul ton bleu, couleur qui évoque le songe. [...]
[...] Etienne reçoit un paquet, envoyé par sa marraine et tous les soldats partagent leurs maigres victuailles. Le garçon retrouve Alban, venu de Bretagne, qui lui explique pourquoi les soldats se battent : c'est un devoir à rendre à la partie Le personnage d'Alban, encore plein d'illusions, permet de le comparer à Etienne, qui ne croit plus en Dieu et ne connaît que le dur quotidien du champ de bataille. Quittant la garnison, Etienne s'enfonce dans la forêt, pour trouver un moment de solitude, propice à la lecture de la lettre de sa marraine. [...]
[...] Sommes-nous simplement en train de lire une intrigue amoureuse sur fond historique ? L'histoire d'amour connaît seulement quelques mouvements : l'échange des lettres sert de fond et dramatise l'ensemble. Ainsi, les deux personnages ne dialoguent pas vraiment : les questions restent rhétoriques et les premiers ne font que retranscrire des pensées personnelles (l'inquiétude au sujet de l'autre, les pensées qu'ils ont l'un pour l'autre) qui ne demandent jamais réellement de réponses. Ces lettres préparent, bien sûr, la rencontre. Rencontre sous le coup de l'émotion puisqu'elle est imprévue. [...]
[...] On ne retrouve les batailles que sous forme anecdotique et cela permet de ne pas transformer le roman en simple récit historique : les soldats n'ont pas la sensation de vivre la grande Histoire et sont accablés par ces différents combats qui les tuent un à un. Chaque chapitre contient un événement important et tend toujours à l'essentiel, sans pour autant résumer les sentiments du personnage, mais en montrant qu'il se transforme au fil des mois. Ainsi, même si les combats semblent se répéter indéfiniment, Etienne peut échapper au quotidien au travers de l'amour. [...]
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