L'auteur Dostoïevski considère que tout crime s'élabore à partir de ce qu'il appelle une « grande idée ». Dans Crime et Châtiment, Raskolnikov, un ancien étudiant, décide d'assassiner une vieille usurière au nom d'une grande idée. Cette idée nous est exposée à travers le dialogue entre un étudiant et un jeune officier dans un petit restaurant. Raskolnikov, qui vient justement d'engager un anneau chez cette prêteuse sur gages Hélène Ivanova, surprend leur conversation. Il se rend alors vite compte que l'autre étudiant propose « des idées absolument semblables » aux siennes : l'idée est de tuer une vieille usurière pour prendre son argent et le mettre au service de l'humanité pour accomplir des actions bonnes et justes. D'ailleurs, ce meurtre peut être considéré comme un service rendu à la société, car elle serait alors débarrassée d'une personne mauvaise. Selon Dostoïevski, une grande idée est une pensée qui implique des considérations métaphysiques, elle doit donc être murement réfléchie. Après la réflexion vient la préparation du crime. Dans le cas de Raskolnikov, cette préparation passe par une répétition. Lorsqu'il va pour gager sa montre chez Hélène Ivanovna, il prend soin d'examiner la place de chaque chose. Il ne faut laisser aucun détail au hasard : même son chapeau par exemple, trop reconnaissable, peut le faire remarquer. En effet, « un détail tout à fait banal peut gâcher toute l'entreprise ».
[...] Après la réflexion vient la préparation du crime. Dans le cas de Raskolnikov, cette préparation passe par une répétition. Lorsqu'il va pour gager sa montre chez Hélène Ivanovna, il prend soin d'examiner la place de chaque chose. Il ne faut laisser aucun détail au hasard : même son chapeau par exemple, trop reconnaissable, peut le faire remarquer. En effet, un détail tout à fait banal peut gâcher toute l'entreprise Cette période qui précède le crime est véritablement essentielle pour l'accomplissement du crime en lui-même, elle en arrive même à effacer tout le reste. [...]
[...] D'ailleurs, dans son article paru dans Le discours périodique, le juge Porphyre Petrovitch chargé de l'affaire, remarque et insiste sur ce fait que l'exécution du crime est toujours accompagnée d'une maladie Raskolnikov fait tout pour cacher son double meurtre en tentant d'effacer toute preuve. Il veut ainsi se débarrasser de toute trace de sang sur ses vêtements et ses bottes, comme si le fait de retirer le sang pouvait en quelque sorte le purifier. Mais le mal est fait, et quoi qu'il fasse, ses mains resteront sales, car elles ont retiré la vie. Raskolnikov est de nouveau gagné par la paranoïa, il craint sans cesse que quelqu'un le soupçonne. [...]
[...] Sur place, il s'évanouit lorsque le commissaire et le lieutenant se mettent à discuter de l'affaire du meurtre de la vieille usurière. Quand il est hors de chez lui, il pense qu'on va le perquisitionner. Comme le remarque son ami médecin Zossimov, il est obsédé par cette affaire, ne porte aucun intérêt au reste qui l'ennuie. C'est pourquoi ce dernier croit qu'il est devenu fou. Lorsque Raskolnikov se retrouve face au juge Porphyre, sa paranoïa atteint alors une ampleur sans mesure. [...]
[...] Cependant, dans l'histoire son vrai châtiment s'avère être le sentiment de culpabilité qui le ronge. Il n'arrive pas à vivre avec la mort de la vieille usurière et de sa sœur. Les souffrances morales en deviennent insupportables du fait qu'elles l'éloignent de ceux qu'il aime et de la société en général. C'est pourquoi, il choisit la voie de la rédemption par l'aveu de son crime qui le sépare des autres, qui seule peut le conduire à la guérison et à la paix de l'âme. [...]
[...] Crime et Châtiment - Dostoïevski (1866) Crime et Châtiment est l'un des romans les plus connus de l'écrivain russe Dostoïevski, il a été publié en 1866. I. L'élaboration d'un crime : la grande idée L'auteur Dostoïevski considère que tout crime s'élabore à partir de ce qu'il appelle une grande idée Dans Crime et Châtiment, Raskolnikov, un ancien étudiant, décide d'assassiner une vieille usurière au nom d'une grande idée. Cette idée nous est exposée à travers le dialogue entre un étudiant et un jeune officier dans un petit restaurant. [...]
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