Dona Urraque, l'Infante (la fille du roi), donne l'impression d'être maîtresse d'elle-même et de ses sentiments. Elle se sent paradoxalement attirée par les qualités de Rodrigue dont les exploits réduisent toute différence de rang. En effet, Rodrigue n'est pas de sang princier. De plus, au tout début de la pièce, elle affirme, non sans une certaine amertume « qu'étant fille du roi tout autre qu'un monarque est indigne d' [elle] ». En effet, il n'est pas question pour elle d'amour puisque le mariage d'une princesse concerne l'Etat. Alors pour éviter de rêver inutilement sur ce sentiment qu'elle garde secret, elle essaye de favoriser autant qu'elle peut le mariage entre Rodrigue et son amie Chimène. Elle a donc un sens du devoir puisqu'elle sacrifie sa propre satisfaction (...)
[...] cruelle pensée ! Et cruelle poursuite où je me vois forcée ! Scène préférée Ma scène préférée est la scène 3 de l'acte IV. J'ai déjà vue une représentation du Cid à la Comédie Française. Cette scène et en particulier la longue tirade de Rodrigue m'avait frappée par la manière dont l'acteur la disait avec différents rythmes selon l'action qui avait réussi à captiver tout le monde dans la salle. Rodrigue est devenu un héros national après avoir vaincu les Maures. [...]
[...] En peignant la réussite de ce héros attachant, Corneille nous prouve son optimisme et sa confiance aux valeurs morales. [...]
[...] Rodrigue ne vante absolument pas cette belle action militaire dont il est tout de même fier. En effet il éprouve de la pitié et de l'admiration à l'égard de tous les combattants : Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port, Sont des champs de carnage où triomphe la mort. Ô combien d'actions, combien d'exploits célèbres, Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres On remarque alors une répétition de et avec l'encerclement des éléments liquides (fleuve- flotte) par les éléments solides (terre-port), qui ne laisse pas d'issue pour éviter le massacre. [...]
[...] Nouvelle dignité fatale à mon bonheur ! Précipice élevé d'où tombe mon honneur ! On remarque également le registre argumentatif dans la scène 8 de l'acte II. En effet, tour à tour, Chimène et Don Diègue vont s'expliquer auprès du roi et essayer de le convaincre en appelant à la raison et à le persuader en appelant au sentiment. Dans le discours de Chimène, toute une argumentation s'organise : la notion de justice lancée au départ Sire, sire, justice ! [...]
[...] On se rend compte que Rodrigue est un véritable chef et que cette bataille l'a fait mûrir. Il assume ses responsabilités sous moi cette troupe s'avance Il prend des risques Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous l'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous Il organise rapidement un plan de combat j'en cache [ ] aussitôt qu'arrivé [ ] la garde en fait de même [ ] mon stratagème [ ] Son autorité s'impose à tous, ses soldats exécutent rapidement ses instructions. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture