Victor Hugo, chef de file du romantisme, a marqué l'histoire par ses combats incessants contre l'injustice en général. Aussi bien dans ses romans que dans ses poèmes, Victor Hugo a toujours cherché à dénoncer et essayé de condamner les insupportables cruautés de la vie. Hugo n'écrit pas pour la beauté des mots, il est presque toujours au service d'un débat d'idées. Ses œuvres principales ont toutes une visée morale importante. Le Dernier jour d'un condamné (1829) et Claude Gueux (1834) dénoncent ainsi l'absurdité de la peine de mort alors que Les Châtiments, publié en 1853, évoque les crimes de Napoléon III. Les Misérables enfin illustre la misère matérielle et morale d'une France en difficulté. Quant aux Contemplations, le recueil évoque plusieurs types d'injustice que nous évoquerons plus tard.
Mais étudier l'injustice dans Les Contemplations ne peut se faire sans regarder l'œuvre de Victor Hugo dans son ensemble. C'est pourquoi nous évoquerons sans doute d'autres publications de l'auteur.
[...] Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ? Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ; Ils vont de l'aube au soir, faire éternellement Dans la même prison le même mouvement. Accroupis sous les dents d'une machine sombre, Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre, Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer ? [...]
[...] Tous s'en vont en disant : C'est bien ! Victor Hugo n'a pas peur ici de choquer et n'hésite pas à multiplier les images fortes pour alerter son lecteur : Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure ! À dix-sept ans ! Grand Dieu ! Mais que faire ? . Le réalisme des scènes est saisissant, le résultat est émouvant et donc forcément touchant. Hugo a réussi à dénoncer le scandale de cette injustice sans pour autant tomber dans le pathétique. [...]
[...] Les inégalités des âmes et du sort sont formidables. Certains enfants viennent au monde avec toutes les chances dans leur berceau : ils sont bien faits, solides, beaux, doués pour apprendre ; ils naissent de parents unis, dans un pays en paix, d'une classe sociale aisée. D'autres, au contraire, dès le départ, sont infirmes, ou laids, ou portent les germes des maladies les plus graves ; ils ont des parents qui les battent, ils vivent dans des pays de famine ou sous des régimes politiques de terreur Dans Les Contemplations, Victor Hugo a quasiment relaté toutes ces formes d'injustice et notamment dans le troisième livre, Les luttes et les rêves. [...]
[...] La cendre est sur leur joue. Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las. Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas ! Ils semblent dire à Dieu : Petits comme nous sommes, Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! Encore une fois, Victor Hugo n'essaie pas d'adoucir ce thème pourtant très difficile, notamment parce qu'il évoque des enfants. La description qu'il fait d'eux est très dure puisqu'il les décrit comme maigres, pâles et sales. [...]
[...] Le Dernier jour d'un condamné (1829) et Claude Gueux (1934) dénoncent ainsi l'absurdité de la peine de mort alors que Les Châtiments, publié en 1853, évoque les crimes de Napoléon III. Les Misérables enfin illustre la misère matérielle et morale d'une France en difficulté. Quant aux Contemplations, le recueil évoque plusieurs types d'injustice que nous évoquerons plus tard. Mais étudier l'injustice dans Les Contemplations ne peut se faire sans regarder l'œuvre de Victor Hugo dans son ensemble. C'est pourquoi nous évoquerons sans doute d'autres publications de l'auteur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture