Les comédies du XVIIIe siècle évoquent fréquemment la confrontation entre maîtres et valets. Cette confrontation est basée sur une inégalité. En effet, le maître occupe une position sociale supérieure à celle du valet. Comment cette inégalité, avérée dans la réalité, est-elle exprimée dans Le mariage de Figaro ? Est-ce qu'il y a un vainqueur dans les rapports entre maîtres et valets ?
Parmi les vainqueurs potentiels, nous pouvons d'abord citer Figaro. En effet, ce dernier semble l'emporter sur le comte Almaviva. Il l'emporte d'abord sur le plan verbal puisqu'il a toujours le dernier mot face au comte.
[...] Figaro : C'est qu'ils n'ont point de valets pour les y aider Cela implique une certaine insolence de la part de Figaro. En osant résister au comte, il ne se conforme pas au modèle du valet soumis à son maître. Enfin, Figaro parvient facilement à détourner la conversation. On le voit notamment dans la scène 5 de l'acte III, avec sa célèbre tirade sur God-dam, qui dresse une satire sociale des mœurs anglaises. Figaro ne divertit pas uniquement le public, mais tente de faire diversion. [...]
[...] En effet, les valets adoptent toujours une attitude légère face aux aléas de la vie, quelle que soit leur gravité. Figaro se presse de rien de peur d'être obligé d'en pleurer Cette phrase résume bien la vision de l'existence des valets dans les comédies du XVIIIe siècle. Cela montre que les valets sont plus habiles que leurs maîtres car cette philosophie permet aux valets de surmonter leurs difficultés et leurs problèmes plutôt que de se lamenter, comme la comtesse a tendance à le faire, notamment dans la scène 1 de l'Acte II. [...]
[...] L'intrigue des femmes porte ses fruits et elles apparaissent victorieuses lors du dénouement. En effet, à l'Acte la comtesse obtient le pardon du comte, qui est humilié. Suzanne obtient sa dot, sans que le comte puisse exercer son droit de cuissage. De plus, Marceline et Bartholo se marient. Les valets semblent donc l'emporter sur les maîtres. Tout d'abord, les différences sociales semblent être atténuées. Par exemple, dans l'Acte le déguisement gomme ces différences. Figaro et Suzanne s'expriment comme leurs maîtres, font des jeux de mots. [...]
[...] Dans la confrontation entre maîtres et valets, peut-on dire qu'il y a un vainqueur ? Les comédies du XVIIIe siècle évoquent fréquemment la confrontation entre maîtres et valets. Cette confrontation est basée sur une inégalité. En effet, le maître occupe une position sociale supérieure à celle du valet. Comment cette inégalité, avérée dans la réalité, est-elle exprimée dans Le mariage de Figaro ? Est-ce qu'il y'a un vainqueur dans les rapports entre maîtres et valets ? En premier lieu, nous étudierons les vainqueurs potentiels. [...]
[...] Maîtres et valets peuvent ainsi facilement échanger leurs rôles, comme dans les scènes de déguisements du Mariage de Figaro. Maîtres et valets se distinguent surtout par des attitudes différentes, mais complémentaires. La gaieté des valets s'oppose au sérieux des maîtres. Cette gaieté peut aider les maîtres à surmonter leurs difficultés, comme dans la scène 1 de l'Acte II. La légèreté de Figaro s'accompagne d'une certaine gravité dans son monologue de l'Acte V. L'appétit sexuel du comte doit être tempéré par les principes défendus par Figaro et Suzanne. [...]
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