Il est berbère. Il suit un cursus d'études mais vite interrompu suite à un manque de ressources familiales. Mais un ami de la famille l'aide à suivre ses études à Carthage. Il se lie à une femme dont il a un fils et ne vit que "pour aimer et être aimé". Sa lecture du livre L'Homme d'Etat de Cicéron lui bouleverse la vie : il y découvre que la voie vers le bonheur passe par le mépris des richesses et la suspension des plaisirs trop éphémères (...)
[...] A 29ans, Augustin rencontre un évêque manichéen. Il devient auditeur (assistant) chez cette église. Il la quitte très vite. Il est nommé professeur a Milan. Livre VI : Augustin assure. A 30 ans, il apprend à lire les textes religieux en silence. Il adhère l'église catholique. Livre VII : des polémiques. Il explique sa conception de Dieu, capable d'unifier les âmes. Il parle de la théorie du verbe (désigne le Christ, la parole éternelle de Dieu), de la charité. Livre VIII ; la scène de conversion. [...]
[...] De même pour les confessions. Alors qu'en dieu le dire et le faire coïncident, ce que la créature dit est rarement réalisé. La rédaction des confessions devient une technique de correction de soi : il est nécessaire de dire ce qu'on a fait pour apprendre a ne plus l'accomplir. Le sujet doit se mettre a exister devant dieu par le discours. Il doit dire vrai de soi pour entamer la procédure du salut (sauvetage).Michel Foucault dit il faut pouvoir dire- vrai de soi pour pouvoir établir à la vérité un rapport qui soit tel qu'on puisse y trouver son salut ».ainsi le péché est le bienvenu car il permet de se racheter : le moi ne relève pas de l'établissement d'une identité mais plutôt d'un refus, d'une rupture avec le mauvais moi, pécheur. [...]
[...] De plus, Augustin interprète les textes anciens dans le prisme des textes chrétiens. Ce savoir es structuré par la référence a une figure d'autorité : un dieu créateur, le plus haut degré de la perfection. Il est éternel et infini. Il est a la fois présent dans le monde qui chante sa gloire et distant par rapport a lui. Il entretient des rapports singuliers avec le multiple. L'adoption (choix) de ce savoir impose un changement de soi, favorise le geste de se tourner vers cette vérité absolue, savoir ce qu'on est (pécheur ou chair), découvrir ce qui se passe en soi malgré soi, reconnaître ses fautes, admettre ses tentations et localiser ses désirs. [...]
[...] Par contre, il permet a l'âme d'appréhender le monde par les sens .mais ce monde flatte les sens et on se retrouve égarés de la vérité : je courrais avec ardeur après ces beautés L'âme constitue le moi, elle aspire toujours a une élévation spirituelle et donc exige une fermeté du corps. Cette bataille corps/âme est très puissante : la chair combattant contre l'esprit et l'esprit contre la chair Ce concept confirme la nécessité de configurer son existence non sur une identité mais plutôt sur une identification. Il faut donc tenter d'imiter le cheminement de ceux qui ont le mieux suivi les règles avant : le christ et les saints. Il faut donc se faire un model. [...]
[...] De plus, même si l'apparence du moi demeure perceptible, ses profondeurs sont inviolables : leurs yeux, ni leurs oreilles, ni leurs esprits ne sont capables de pénétrer Donc la vraie identité du moi échappe aux autres. Lui-même. Certes, nous sommes proches de nous même mais on se méconnaît : quand on descend aux profondeurs de la mémoire on se heurte a des mystères a des cavernes innombrables De plus, on se cherche toujours des excuses pour se défendre. Augustin déclare je ne puis donc pas connaître ce que je suis Dieu. [...]
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