Fiche de lecture sur le "Retour sur la condition ouvrière" écrit par Beaux et Pialoux, étudié en sciences sociales dans le cadre des transformations des CSP et de la mobilité sociale. Celle-ci relate les transformations subies par l'usine puis explique pourquoi l'école a été un salut.
[...] On peut constater une modification voire une suppression des travaux pénibles mais en compensation on observe une augmentation du rythme de travail (des cadences). C'est la menace du chômage et de la précarité qui règne aujourd'hui. En s'éloignant de la sociologie du travail trop imprécise, ce livre étudie la condition ouvrière dès la scolarité des enfants d'ouvriers. Les formations professionnelles sont dévalorisées et les enfants sont soumis à la compétition. De plus il y a un allongement des études qui approfondit le fossé entre parents et enfants Que reste-t-il du “groupe ouvrier”? [...]
[...] Cela est marqué une absence de reconnaissance L'échec d'une petite promotion : une monitrice dégradée La productivité et son augmentation restent un problème majeur pour les ouvriers qui doivent tenir la cadence. Pour une femme, dont un exemple est donné ici : la prise d'un congé de maternité a entraîné son déclassement dans l'entreprise. Il y a une disparition de tous les privilèges que pouvaient avoir les anciens. La dévalorisation sociale et la dégradation restent des points importants de ressentiment de l'ouvrier Jalousies et concurrence au travail Il y a une dégradation de l'ambiance de travail, selon les vieux , elle est en partie due aux jeunes. [...]
[...] Les lycées professionnels doivent orienter leur formation pour rester en symbiose avec l'évolution de l'usine. Les professeurs sont très attachés à ces ateliers de mécanique dans lesquels les élèves travaillent. L'enseignement y est pratique et diffère d'un enseignement général Sentiment de relégation et dépréciation de soi Ce sentiment (dans les BEP et CAP) met en valeur la volonté des élèves de suivre plutôt une formation généraliste et cette relégation est due à un déclassement des formations professionnelles. Ils se sentent à l'ombre des lycéens (bac général) alors que les bac pro se sentent à côté du système normal. [...]
[...] Les élections présidentielles du 21 avril 2002 manifestent au grand jour la démoralisation des ouvriers. L'exploitation ouvrière se perpétue et avec elle le sentiment d'exploitation vécu par les ouvriers. Ce sentiment est vécu de manière individuelle et non plus collective, ce qui en faisait un élément moteur de l'identité ouvrière. La dégradation uniforme des condiitons de travail entraine le vote FN chez les ouvriers. Le “travailleur” est devenu un “salarié de la précarité”. Un monde ouvrier désarmé La bataille des entreprises pour atteindre, diminuer les délégués et même parfois les licencier a réussi. [...]
[...] Se met ainsi en place une dévalorisation des études professionnelles. Les enfants font souvent figure de lycéen acculturé en rupture avec leur milieu social d'origine Morale ouvrière et morale scolaire La tricherie scolaire est rejetée mais difficilement acceptée par les consciences. Le système scolaire remet en cause des éléments constitutifs de l'ethos (moeurs) des classes populaires Des lycéens en rupture d'héritage Le lycée met en place la compétition et l'ouverture d'un horizon social ce qui leur fait rompre avec leur héritage. [...]
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