La Condition humaine est à la fois un roman politique, philosophique, historique et romanesque. Il est publié en 1933, obtient le prix Goncourt. L'action se déroule en Chine, à Shanghai en 1927. Un petit groupe de révolutionnaires communistes, alliés temporairement avec les nationalistes de Tchan-Kai-Shek se trouve menacé d'une répression. Kyo, le dirigeant du groupe, s'apprête à partir pour une mission risquée. May, sa femme veut l'accompagner et partager le danger avec lui, mais l'aveu d'une brève aventure peu de temps auparavant les a éloignés l'un de l'autre.
[...] Selon lui, puisqu'il est libre, il a le droit de faire ce qu'il veut. Pour lui, la liberté est un droit et il veut l'exercer. Son seul argument, peu convaincant il est plus facile de nous reconnaître ensemble que séparés est très rapidement repoussé par May. Kyo prétend alors revendiquer sa liberté, mais en réalité il ne veut pas que May l'accompagne, car elle l'a trompé. le comportement de May May réalise que Kyo lui fait des représailles : on dirait presque que tu te venges (l.25). [...]
[...] Leurs points de vue s'affrontent : on dit que leurs positions sont antagonistes. Dans les propos de Kyo, on relève le champ lexical de la désunion (l.7) : séparés ; un autre (l.18) ; ça fait deux (l.26) ; seul (l.36) ; abandon (l.39) ; séparés (l.44-45) et séparait (l.49). May, quant à elle, emploie plusieurs fois les mots ensemble (l.4 ; 24 ; 42) et avec toi (l.4 ; 63 ; 66) qui sont relatifs au champ lexical de l'union. [...]
[...] Elle garde cette conception jusqu'au bout. C'est la seule à employer le pronom personnel nous Conclusion Ce dialogue est polémique : aucun des deux interlocuteurs à qui le narrateur donne une place égale dans l'affrontement ne parvient à convaincre l'autre. Il n'y a pas de rapprochement de point de vue : Kyo, encore sous le coup de la rancune, maintient sa conviction que chacun doit être libre de décider ce qu'il doit faire sans avoir à rendre de comptes, alors que May choisit l'amour qui fait agir le couple en communion. [...]
[...] C'est une idée qu'ils partagent au début. May garde cette position jusqu'au bout, mais Kyo lui, change de point de vue. Il emploie plusieurs fois le mot liberté (l.13 ; 16 ; 18 ; 36 ; 37 ; 38) pour justifier son départ seul, alors que May ne l'évoque qu'une seule fois (l.44) et la remet en cause. l'amertume et l'amour Kyo regrette que May ait pris cet accord au sérieux : il ne fallait pas me croire (l.48). Son attitude, distante et froide, provoque une grande souffrance chez May (l.58-59) : les blessures du plus profond amour suffisent à faire une assez belle haine La souffrance de Kyo fait souffrir May. [...]
[...] La Condition humaine - André Malraux : Partager les risques (1933) Introduction La Condition humaine est à la fois un roman politique, philosophique, historique et romanesque. Il est publié en 1933, obtient le prix Goncourt. L'action se déroule en Chine, à Shanghai en 1927. Un petit groupe de révolutionnaires communistes, alliés temporairement avec les nationalistes de Tchan-Kai-Shek se trouve menacé d'une répression. Kyo, le dirigeant du groupe, s'apprête à partir pour une mission risquée. May, sa femme veut l'accompagner et partager le danger avec lui, mais l'aveu d'une brève aventure peu de temps auparavant les a éloignés l'un de l'autre. [...]
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