La leçon commence par des notions élémentaires de calcul, suit un cours magistral de linguistique au cours duquel le professeur, de plus en plus agressif et autoritaire, malgré les avertissements de sa bonne, menace son élève devenue apathique et procède à une séance d'hypnose qui aboutit à l'assassinat de la jeune fille. Nous étudierons tout d'abord les caractéristiques essentielles du Nouveau théâtre que l'on retrouve dans cette œuvre puis les deux thèmes majeurs que sont celui du pouvoir de l'éducation, de la connaissance et celui du langage
[...] Comme le premier thème, celui du langage évolue donc négativement : de jouet il devient obstacle. (Pour finir le devoir reste à donner son avis personnel sur l'œuvre, voici le mien La lecture de la leçon m'a plu car je trouve cette nouvelle forme libérée de la tradition plus agréable à lire et surtout plus surprenante que les comédies ou tragédies classiques figées dans leurs schémas. L'action aussi change des maris trompés et des amours impossibles mais ce que j'ai le plus apprécié dans cette œuvre est le comique de mots et l'Absurde car j'adore tout ce qui est jeu sur les mots et je trouve que Ionesco est un maître en la matière. [...]
[...] Cependant au cours de l'évolution et même au moment le plus tragique, le comique est toujours là. En effet, on sourit devant l'élève qui martèle plus de trente fois son J'ai mal aux dents et le professeur qui s'envole dans une ivresse du discours, mais aussi devant la danse d'hypnose, le spectaculaire coup de couteau invisible et la position prise par la jeune fille au moment de mourir. L'humour noir est même plus grand quand on apprend que c'est la quarantième fois et que le tueur à la chaîne redevenu timide demande qu'on ne fasse pas mal à la morte ! [...]
[...] Ceci est indiqué dès le titre : La Leçon est une drame comique . Tout le début est placé sous le signe de l'amusement. Les jeux de mots prolifèrent, les phrases ou les raisonnements absurdes aussi, l'enseignant demande combien en auriez vous si vous en aviez cinq ? il fait la différence entre les langues grâce à leurs ressemblances . parle d'un pauvre homme qui avait le malheur de dire F au lieu de F mais qui avait la chance de pouvoir cacher son défaut grâce à des chapeaux . [...]
[...] Ceci est une mise en garde d'Ionesco face au pouvoir qu'a la connaissance et à la perversion qu'en font certains. L'autre thème majeur de cette œuvre est celui du langage. Au début l'auteur joue avec, il multiplie les jeux de mots : les langues latines sont cousines germaines , les phrases absurdes sont très nombreuses : La vie est devenue très complexe. tellement compliquée. Les roses de ma grand-mère sont aussi jaunes que mon grand-père qui était asiatique Pour lui et en général pour tous les auteurs du Nouveau Théâtre, le langage est un jouet. [...]
[...] Nous sommes donc bien loin de la tradition. Un autre élément essentiel est la fuite du réalisme. Paradoxalement au début de la pièce, l'auteur fait des descriptions réalistes et ce jusque dans de petits détails que ce soit pour le lieu, le décor de cette salle à manger servant de bureau, ou pour les trois personnages décrits minutieusement. Nous apprenons ainsi que le professeur est un petit vieux à barbiche blanche, il a des lorgnons et une calotte et il porte une longue blouse noire de maître d'école, pantalons noirs, faux col blanc, cravate noire Ce souci du vrai dans la physionomie et le caractère des personnages nous plonge dans une atmosphère réaliste ressemblant à notre quotidien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture