A la différence de nombreux écrivains impliqués dans la guerre d'Espagne, George Orwell ne fût ni spectateur, ni commentateur, ni observateur mais acteur de la guerre d'Espagne. En effet, militant de gauche sensible à la misère ouvrière, l'écrivain souhaite dès 1936 s'engager dans les milices républicaines. Après avoir été recalé par les Brigades Internationales pour « fiabilité douteuse », il décide de s'engager au sein du P.O.U.M (Partido Obrero de Unificacion Marxista ou Parti Ouvrier d'Unification Marxiste) et combat deux années dans les rangs de ce dernier. Cette participation active dans la guerre d'Espagne, permet à George Orwell au travers de Hommage à la Catalogne non seulement de nous livrer un témoignage de cette expérience, mais aussi de souligner les questions politiques extrêmement complexes que souleva la guerre d'Espagne.
[...] Cependant, ce livre n'est pas exempt de toutes critiques. Pour commencer, j'ai trouvé quelques longueurs comme par exemple durant les événements de Barcelone où l'auteur décrit minutieusement tous les détails de ces journées. Puis les deux appendices me parurent longs. Le premier lorsque l'auteur se perd dans certains éléments politiques, le second lorsqu'il réfute studieusement une à une les calomnies lancées à l'égard du P.O.U.M. J'avais parfois l'impression de me perdre dans l'abondance des informations, des noms, des dates et des références données pour argumenter le réquisitoire de George Orwell. [...]
[...] Alors qu'au contraire, p.160, George Orwell découvre avec stupeur l'organisation et l'équipement des militaires républicains : c'étaient physiquement des hommes triés sur le volet ils avaient tous des fusils tout neufs du type connu sous le nom de fusils russes les gardes d'assaut avaient chacun un pistolet automatique et un fusil mitrailleur pour 10 hommes ils étaient beaucoup mieux armés et incomparablement mieux vêtus que nous La guerre apparaît dès lors injuste. L'écrivain comprend que les deux armées ne combattent pas à armes égales. L'ennui et l'inactivité au front George Orwell nous révèle en effet une autre caractéristique de cette guerre : l'inactivité des soldats. [...]
[...] George Orwell poursuit j'ai de l'Espagne les plus pénibles souvenirs, mais j'ai bien peu de mauvais souvenirs des espagnols J'aime beaucoup ce moment, il nous rappelle que dans toute guerre il faut faire la part des choses, et qu'en l'occurrence les espagnols étaient plus divisés et incertains qu'on ne le croit. Ainsi, à de nombreuses reprises, grâce à des anecdotes que seul un combattant engagé peut avoir connu, nous permet de mieux cerner le contexte de l'époque. Puis, la plume de l'écrivain m'a plu. Je trouve l'écriture de George Orwell limpide, claire et fluide. [...]
[...] Il nous est possible d'imaginer les temps de cette époque, de s'y plonger et de vivre le roman avec les protagonistes. On s'y croirait presque pourrais-je dire. Les détails, précis et authentiques, abondent dans le livre et le rendent on ne plus vivant et réaliste. Lorsque l'auteur nous parle du manque de tabac qui le ronge, de l'importance des bougies, du fléau des poux, pour ne citer que quelques exemples, il exprime ses sentiments, ses craintes, ses soucis avec honnêteté et spontanéité. [...]
[...] Commentaire composé A la différence de nombreux écrivains impliqués dans la guerre d'Espagne, George Orwell ne fût ni spectateur, ni commentateur, ni observateur mais acteur de la guerre d'Espagne. En effet, militant de gauche sensible à la misère ouvrière, l'écrivain souhaite dès 1936 s'engager dans les milices républicaines. Après avoir été recalé par les Brigades Internationales pour fiabilité douteuse il décide de s'engager au sein du P.O.U.M (Partido Obrero de Unificacion Marxista ou Parti Ouvrier d'Unification Marxiste) et combat deux années dans les rangs de ce dernier. [...]
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