Patrice Bonnewitz, "Classes sociales et inégalités"

Résumé du document

Rédigée par Patrice Bonnewitz, professeur agrégé en sciences sociales, cette oeuvre étudie particulièrement la société française. Ce livre, à vocation pédagogique, nous livre une étude de la stratification et de la mobilité sociales au sein de la société française.
La stratification sociale correspond au schéma d'organisation, de classification établi par les pouvoirs publics, qui consiste à établir des blocs homogènes permettant de décrire la société française. La mobilité sociale correspond, nous l'étudierons précisément par la suite, à la capacité qu'a une génération à évoluer dans une hiérarchie sociale donnée.
Dans cette optique, l'étude à laquelle se livre Pascal Bonnewitz consiste à montrer comment les inégalités organisent, hiérarchisent notre société (...)

Extraits

[...] Ce qui conduit à une véritable polarisation riches/pauvres selon P.Bonnewitz Le véritable visage de la société française: une mobilité sociale illusoire? A cet égard, cette fameuse polarisation entre riches et pauvres est observable en France. On observe effectivement que de grandes transformations sociales ont conduit à l'émergence de nouveaux clivages en France. En premier lieu, l'après-guerre est inéluctablement marqué par la tertiarisation de la société: ce qui se traduit par le déclin du primaire, donc du nombre d'agriculteur. Ces derniers sont effectivement passés de près d'un quart de la population active en 1945 à près de de cette même population selon les chiffres publiés par l'INSEE en 1986 ce propos, voir Henri Mendras in La fin des paysans). [...]

[...] Les constats sociologiques et économiques des années 1960-1970 tendent à accréditer cette thèse. Ainsi, on note une stagnation des salaires entre 1914 et 1954, tandis qu'une progression forte des revenus se produit durant les Trente Glorieuses. Aussi, de 1956-1984, on observe la lente constitution d'une classe de revenu médian. De plus, grâce à la démocratisation de la société qui se traduit par la scolarisation massive des jeunes, ainsi que par la généralisation des technologies à l'ensemble des classes sociales il apparaît que la société comblerait certaines inégalités par l'uniformisation. [...]

[...] Pour exemple, la place dans la division du travail est un critère fondamental aujourd'hui pour définir une personne L'organisation sociale des inégalités: un paradigme sociologique. Les inégalités ont fait l'objet de nombreuses études sociologiques afin de pouvoir les expliquer, de pouvoir en rendre compte. Rétrospectivement, on retrouve principalement deux courants d'analyse qui cherchent à expliquer l'organisation sociale des inégalités. D'une part, le courant marxiste mené par l'intellectuel Karl Marx. Selon lui, toute classe sociale se définit par la position économique qu'elle occupe au sein d'une société. Cette position économique se définit elle même comme le rapport à la production. [...]

[...] Cela est justifié par le fait qu'il n'y a pas toujours, au sein d'une même classe, une présence de liens internes. Cependant, il est nécessaire de reconnaître qu'elle promeut une approche multidimensionnelle car considérant les déterminants politiques, économiques et sociaux des individus Une conception originale promue par la sociologie française En France, la conception des classes sociales telles qu'organisées au sein de notre société, correspond à la conception promue par le célèbre sociologue Pierre Bourdieu. Ce dernier considère effectivement que les rapports sont fondés sur la possession de capital. [...]

[...] Or le CSP analyse seulement les occupations des individus et enquête là dessus, alors que les classes sont plus que des objets d'analyse. Elles sont réelles, et marquées par des oppositions dans les sphères économiques, politiques et sociales. Aussi le CSP étant un outil, il ne permet pas de mesurer la dynamique des inégalités. Ici, la diversité des théories montre que la définition et l'existence des classes a toujours été, et constitue encore une problématique centrale Vers une Moyennisation de la société? [...]