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5 mai 1941. Marcellino raconte le départ de son père du port de Nouméa, à bord du Zélandia. Angelo a choisi de s'engager à la guerre. Marcelino a 6 ans. Sa mère pleure pendant le trajet du retour et accroche à la maison une photo d'Angelo portant son fils bébé, avec elle à ses côtés. Avant d'embarquer, son père a dit à Marcellino : "Je te confie maman et Tante Augusta." Mais le petit garçon ne sait plus si ce souvenir est réel ou si c'est sa tante qui l'a inventé.
Pour consoler sa mère, Marcellino lui dit : "Papa va revenir. Il me l'a promis." Effectivement, 3 jours plus tôt, son père l'a emmené à la plage de l'anse Vata l'aprèsmidi, au lieu d'aller à l'école. Marcellino garde un souvenir précis de ce moment qui "embellira son enfance, l'habitera toute sa vie" . Ils jouent d'abord ensemble dans l'eau. Marcellino se sent très proche de son père et a envie de lui dire qu'il l'aime, que le temps s'arrête. C'est là qu'Angelo lui annonce qu'il va partir pour faire la guerre en France. Quand son fils lui demande pourquoi il a choisi de partir, Angelo, après un long silence, répond : "Je pars parce que je suis un aventurier", que Marcellino compare à Robinson Crusoé. "Oui, Lino. Tu liras ses aventures quand tu seras plus grand" ; il lui raconte aussi l'inversion des saisons par rapport à la Nouvelle Calédonie, l'hiver froid avec de la neige. Mais Marcellino est rassuré car son père lui promet de revenir, c'est un aventurier, avec son couteau à trois lames ("Tu ne peux pas mentir.").
Plus tard, Marcelino se demandera si toutes les phrases prononcées ce jour-là n'ont pas eu pour seul but de le rassurer.
Marcellino garde un souvenir insouciant et joyeux de son enfance. Il se demande à quoi il le doit : à la promesse de son père, à ses rares mais importantes lettres, à sa mère aimante et attentive, à sa tante toujours de bonne humeur, à maîtresse Mickaëla qui l'a aidé à oublier en lui donnant le goût de lire, à Dorcas, à Titou, à la Nouvelle-Calédonie où il fait si bon vivre et pour laquelle il éprouve une tendresse infinie ? (...)
[...] Avant d'embarquer, son père a dit à Marcellino : Je te confie maman et Tante Augusta. Mais le petit garçon ne sait plus si ce souvenir est réel ou si c'est sa tante qui l'a inventé. Pour consoler sa mère, Marcellino lui dit : Papa va revenir. Il me l'a promis. Effectivement jours plus tôt, son père l'a emmené à la plage de l'anse Vata l'aprèsmidi, au lieu d'aller à l'école. Marcellino garde un souvenir précis de ce moment qui embellira son enfance, l'habitera toute sa vie . [...]
[...] Sa mère ne va pas se recueillir sur sa tombe et ne parle pas de ses entrevues avec lui à l'hôpital. Marcellino a le bac avec la mention très bien. Il devient reporter à 18 ans. En 1956, sa mère meurt d'un cancer. Il décide ensuite d'aller faire des études de médecine à Paris. Quand Augusta lui écrit que Zélandia est morte, c'est comme si le livre de son enfance se fermait. Pourquoi ? Des années plus tard, Marcellino s'est marié et a eu deux filles. Il vit en NouvelleCalédonie. [...]
[...] je n'ai jamais imaginé l'arrivée à Marseille sans toi. L'absence d'Angelo sur le quai est une grande source d'inquiétude. Hélène choisit de passer la nuit à l'hôtel : s'il a eu un empêchement, il les retrouvera. Le lendemain, il se rendent au 32 rue des Mimosas : un homme qui n'est pas Angelo leur ouvre la porte. Il habite ici depuis un mois ; avant lui, un homme avait signé un bail, mais il s'est désisté. A partir de ce moment, Angelo Pavini, mon père, je te hais. [...]
[...] Il décide aussi de lire Robinson Crusoé, avec beaucoup d'émotion : Je voulais tant, papa, découvrir ce livre avec toi. Robinson prend le visage de son père. Sa mère offre un avion à Marcellino, qui durant un court instant, espère qu'il s'agit d'un cadeau de son père. Elle fait tout pour qu'il soit bien. Le dimanche, ils flânent sur le quai de la gare. Un jour, Marcellino est sûr d'y apercevoir son père : Un jour, je t'ai vu. 3. [...]
[...] Il a l'air enthousiaste. Hélène décide de le rejoindre avec son fils, Augusta de rester en Nouvelle-Calédonie : Hélène n'a pas hésité, en elle, un amour toujours intact Marcellino se demandera plus tard si elle connaissait vraiment cet homme qu'elle aimait tant. Il la remercie encore pour son enfance si heureuse et insouciante, elle, femme si digne et courageuse. Augusta tente de faire changer d'avis Hélène, mais elle répond dès le lendemain à Angelo qu'elle le rejoint et met en vente la maison. [...]
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