Risques économiques et sociaux contemporains : fiche de lecture de « Pas de pitié pour les gueux », sur les théories économiques du chômage, de Laurent Cordonnier. Avec un résumé du livre en première partie, puis les critiques en seconde partie.
[...] Le marché du travail est donc le plus important puisqu'il induit tous les équilibres de marchés. On pourrait donc ne s'intéresser qu'à ce dernier. Les keynésiens ont un point de vue opposé. Pour eux, l'équilibre du marché du travail n'induit pas celui des autres marchés. Au contraire, c'est ce qui se passe dans le reste de l'économie qui s'impose au marché du travail. Dans une troisième partie, Laurent Cordonnier montre que le SMIC n'est pas une cause du chômage mais une protection contre ses effets. [...]
[...] De plus, il aura une offre de travail avec différents niveaux de salaire et différentes heures de travail correspondant à chaque salaire envisagé. Cette offre de travail sera donc croissante avec le salaire. Enfin, afin de répondre à cette offre de travail, la demande de travail est étudiée. Le patron devra proposer un salaire attractif pour ses futurs travailleurs mais il devra également lutter contre la concurrence des autres patrons car les travailleurs se dirigeront vers le plus offrant. Ici, la demande de travail est décroissante avec le salaire car plus ce dernier est élevé et moins les patrons veulent recruter. [...]
[...] p ANNEXE p COMMENTAIRES DU LIVRE Dans le livre Pas de pitié pour les gueux, sorti en octobre 2000 aux éditions Raisons d'agir, Laurent Cordonnier montre que, selon les néolibéraux, dans le marché du travail idéal, il n'y a pas de chômage. L'imperfection, s'il y en a une, est donc le salarié lui-même. Ce dernier est vu comme coupable. L'auteur, économiste, maître de conférences à la Faculté des sciences économiques et sociales de l'Université de Lille 1 et chercheur au CLERSE IFRESI[1], débute avec l'exemple de Milton Friedman qui décrit clairement la situation : La meilleure chose que l'on puisse faire avec les pauvres, c'est de les laisser tranquilles. [...]
[...] Il va donc essayer de trouver un travail contre un salaire afin de pouvoir consommer et éprouver de la satisfaction. Sur le marché du travail, le travailleur ne vend pas son capital humain, mais seulement le droit d'en utiliser les services. L'auteur définit donc ici le travail comme un flux de services producteurs rendus par le capital humain lorsqu'il se combine dans la production avec les autres types de capitaux. Dans un second temps, l'offre de travail est analysée. Laurent Cordonnier commence par nous rappeler que le travailleur est un individu rationnel au sens économique. [...]
[...] On pourrait se rendre compte que ces derniers n'ont pas les mêmes souhaits : les salariés veulent des salaires élevés tandis que les patrons veulent des salaires bas. Toutefois, leurs choix ne portent pas sur les prix mais sur les quantités de travail. Il existe un prix qui satisfait les deux protagonistes, qui équilibre l'offre et la demande, il s'agit du prix du marché. Si le salaire et différent de ce dernier, il ne satisferait pas soit le salarié, soit le patron. Ce prix s'établit par lui-même car la concurrence ramène le taux de salaire à ce niveau si jamais on s'en écarte. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture