Tracy Chevalier, écrivaine américaine née à Washington en 1962, habite à Londres depuis 1984 avec son mari et son fils. C'est dans son pays d'adoption qu'elle commence à écrire des romans historiques en 1997. Elle est l'auteur de cinq romans dont La Jeune fille à la perle qui a connu un succès mondial. C'est ici La Dame à la Licorne que nous allons étudier.
L'histoire se déroule au Moyen Age et vient retracer l'histoire, de la commande à la réalisation puis la livraison, des célèbres tapisseries de la Dame à la Licorne, d'où le titre du roman. L'origine de ces tapisseries étant trouble, l'histoire est inventée de toute pièce par l'auteur, sauf à propos du commanditaire dont on sait qu'il s'agit effectivement d'un certain Jean Le Viste (...)
[...] Par ce roman, Tracy Chevalier tente ainsi de donner une interprétation des tapisseries de La Dame à la Licorne. Elle les replace dans un cadre précis, à une époque précise et entourées de personnages presque réels. Elle effectue ainsi une ekphrasis, c'est-à-dire qu'elle cherche à nous mettre sous les yeux cette œuvre en en faisant une description détaillée et en lui donnant un sens. Mais cela revient à se poser la question de la réalité d'une représentation. Une représentation, qu'elle soit littéraire ou picturale, peut-elle faire preuve de réalité ? [...]
[...] Mais leur union se révèle impossible du fait de la différence de leurs rangs sociaux. Le commanditaire souhaite être mis en scène dans ces tapisseries aux côtés de son roi lors de la bataille de Nancy. Mais son épouse, Geneviève de Nanterre, convainc le peintre de représenter une scène qui plaira davantage à sa fille aînée Claude qui en héritera plus tard : une série de femmes séduisant une licorne. C'est à partir de là que les différentes femmes que va rencontrer Nicolas tout au long de son périple vont devenir ses inspiratrices, chacune figurant sur une des tapisseries. [...]
[...] Compatissant, il reste donc pour les aider. Toujours aussi peiné par le sort d'Aliénor, ils décident tous les deux de faire un enfant afin d'éviter le mariage avec Jacques ; conscients que Nicolas ne resterai pas pour l'élever. Après le nouveau départ de Nicolas, c'est Philippe, apprenti lissier de l'atelier et secrètement amoureux d'Aliénor, qui décide d'assumer la paternité de l‘enfant. De retour à Paris, Nicolas est invité par les époux Le Viste à venir admirer les tapisseries terminées ornant à présent la Grande Salle. [...]
[...] Il est nommé À mon Seul Désir, d'après le message écrit sur la tente. On ne peut faire qu'une série d'hypothèses à propos de cet ensemble de tapisseries, le manque d'archives de l'époque ne nous permettant de rien affirmer. Le Goût (Claude) La Vue (Aliénor) Le Toucher (Christine du Sablon : L'Odorat femme de Georges de la Chapelle) L'Ouïe A mon seul désir (Geneviève de Nanterre) III. Analyse de l'œuvre : la question de la représentation de la réalité Ne disposant d'aucune archive historique, les interprétations de ces tapisseries sont diverses. [...]
[...] Par son point de vue, qui lui est personnel, elle nous en donne donc SA représentation, et non la représentation de la réalité. Pour ce qu'il s'agit du reflet des tapisseries en elles-mêmes, on peut se poser la même question. Leur représentation n'est finalement que l'expression de la réalité passant par la vision du peintre. La réalité ne pouvant pas être décrite de la même manière par chacun, sa représentation ne peut être que subjective. De plus, l'interprétation générale qui est faite de ces tapisseries est la représentation des cinq sens. Mais le peintre a-t-il réellement cherché à les représenter ? [...]
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