Fiche de lecture consacrée à l'ouvrage de Patrick Gubry, Vu Thi Hong et Le Van Thanh : Les chemins vers la ville, la migration vers Hô Chi Minh Ville à partir d'une zone du delta du Mékong.
[...] Les autres motifs concernent la réunion familiale ou le mariage. Cependant, aujourd'hui, les cas de départs pour une raison unique diminuent en nombre pour céder le pas à des départs pour raisons multiples, ce qui peut s'expliquer par le diversification croissante des perspectives qu'offre la mégapole qu'est devenue Hô Chi Minh Ville. Cependant, si les motifs économiques restent les plus nombreux il est constaté, dans tous les cas, une volonté de quitter un endroit moins favorable pour un endroit plus favorable. [...]
[...] Le principal résultat de cette étude est ainsi que l'urbanisation est ressentie comme très bénéfique par la grande majorité des personnes interrogées. Ces constatations objectives sont de nature à constituer un puissant moteur de développement de la migration spontanée dans les prochaines années, notamment en direction de la ville, d'autant plus que le taux d'urbanisation au Vietnam est encore sensiblement plus faible que dans des pays similaires. Les difficultés économiques, sociales et politiques susceptibles d'être engendrées dans les grandes agglomérations doivent donc dès aujourd'hui être prises en compte par les autorités, l'observation de la migration spontanée devant également être renforcée. [...]
[...] Lorsqu'il est demandé aux migrants leurs intentions dans le futur : 70,8% répondent qu'ils vont rester en ville 19,1% qu'ils n'ont pas encore décidé et seulement 10,1% qu'ils ont l'intention de quitter à nouveau Hô Chi Minh Ville. Fort logiquement, plus la durée du séjour a été longue, plus la volonté de rester est forte. Concernant les femmes, elles semblent plus stables en ville. En effet, leur déplacement éventuel étant souvent lié à celui de leur mari, elles sont moins à même de prendre une décision autonome. [...]
[...] Il apparaît ainsi que les ménages avec migrant, quelle que soit la destination et le devenir du migrant, ont un niveau de vie supérieur aux ménages sans migrant. Cependant, ces envois restent minimes, et s'ils contribuent à améliorer en partie la vie quotidienne des proches restés à la campagne, ils ne permettent pas de faire des investissements et donc ne contribuent que faiblement au développement économique de la localité. Il est donc possible d'en déduire que, si soutien de la famille à l'exode du migrant il y il est principalement dicté par la volonté de voir s'améliorer la vie du migrant lui-même des migrants recevant même une aide en provenance de Cân Giuôc, le plus souvent sous forme de denrées alimentaires). [...]
[...] Enfin, outre les raisons économiques, le désir de revenir à la fin d'un cycle d'études ou d'une formation ou l'impossibilité de trouver un logement stable peuvent également être à l'origine de retours, mais à un degré moindre. La situation actuelle des migrants de retour Il apparaît important de savoir comment ces migrants vivent leur retour, quelles relations ils ont conservées avec Hô Chi Minh Ville, s'ils resteront longtemps à Cân Giuôc ou s'ils reprendront rapidement le chemin de la ville. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture