Issu d'un travail de recherches, mené dans le cadre de l'INRP (Institut national de recherche pédagogique) en didactique des sciences économiques et sociales, ce livre qui inscrit l'enseignement de sciences économiques et sociales dans une histoire contrastée, présentant notamment différents débats existants dans la discipline quant aux contours de l'objet disciplinaire, les méthodes d'enseignement et les programmes scolaires, a également pour ambition d'être pour les enseignants de SES un support de réflexion quant à leurs pratiques.
Pour Elisabeth Chatel, Gérard Grosse et Adeline Richet, l'acte d'enseignement consiste autant à transmettre des savoirs "savants" qu'à prendre en compte les élèves et leurs difficultés. Ce métier, de professeur de sciences économiques et sociales deviendraient ainsi un art, les interactions entre l'élève et ses pairs et l'élève et le professeur, place celui-ci face à de nombreuses incertitudes dans la classe qui l'obligent à inventer et à innover sans cesse (...)
[...] Pascal Combemale, défend une position dite fondamentaliste les objets d'interrogation du monde contemporain étant indissolublement économiques et sociaux, l'enseignement doit donc l'être aussi. Hubert Marin met par exemple en avant l'unité des sciences économiques et sociales (in Combemale Les sciences économiques et sociales) autour de la question du lien social qu'il considère comme fil directeur d'une réflexion susceptible de transcender les disciplines savantes de références. A l'inverse, d'une transcendance, les tenants d'une approche plus analytique, insistent sur la complémentarité potentielle des diverses discipline savantes (sans craindre la juxtaposition). Des désaccords sur le contenu du savoir savant à prendre pour référence, existent également. [...]
[...] Les auteurs montrent également que la diversification des supports (tableau de données, textes, photos, vidéos, utilisation de l'informatique ) et des activités (enquêtes, exposés, sorties pédagogiques, TICE ) est une nécessité, afin de stimuler l'intérêt de la classe. Ils nous invitent également à prendre le temps en classe d'étudier un texte long d'un auteur accompagné par exemple d'un travail préparatoire, peut permettre à l'élève de comprendre comment une pensée est construite, voir de se rendre compte compte de la richesse d'une pensée. Ce type d'activités permet d'enrichir l'expérience sociale des élèves. [...]
[...] L'enjeu premier est donc d'amener les élèves à apprendre (partir des questions, des objets, des problèmes dont le sens est assez facilement accessible aux élèves de cet âge et de ce niveau ceci concerne le mode de transposition. Pour eux donc les sciences de la société constituent les savoirs savants de référence. Cependant, ces sciences se référant aux comportements des hommes en société, comportent intrinsèquement une dimension éthique et politique. En conséquence, la science sociale ne peut imposer aux enseignés l'absolu d'une vérité. [...]
[...] A ce titre, l'enseignant doit maîtriser les connaissances de ce domaine (oblige à un travail perpétuel d'actualisation, d'approfondissement et de perfectionnement dans sa discipline), de prendre en compte l'élève (dans ses représentations, ses expériences ) afin, d'arriver à lui faire apprendre L'acte d'apprentissage est appréhendé comme une transformation, par enrichissement et déplacement ou réorganisation des savoirs antérieurs Chapitre Premier: spécificité et identité de la discipline Ce premier chapitre aborde l'évolution institutionnelle de la discipline, les débats quant aux contours de l'objet disciplinaire et propose de présenter succinctement les professeurs de SES et leurs élèves. Les sciences économiques et sociales sont tout d'abord présentées comme une matière composite de par ses champs scientifiques de référence (économie, sociologie, science politique, histoire économique et sociale constituant une certaine spécificité nourrissant les débats quant à la signification et aux implications de la pluridisciplinarité. Ainsi les auteurs nous invitent à étudier l'histoire et le projet fondateur des sciences économiques et sociales. [...]
[...] Elisabeth Chatel et ses co-auteurs se livrent alors à une étude des dialogues, (échanges verbaux entre l'enseignant et les élèves) en classe pour illustrer l'existence d'interactions multiples, montrant ainsi, en s'appuyant sur le travail d'A. Barrère (sociologie du travail enseignant) que l'enseignant est un expert capable de prendre des séries de micro- décisions complexes. C'est aussi celui qui sait improviser Si les incertitudes portent sur les apprentissages des élèves, il semble aussi qu'elles concernent l'apprentissage de l'enseignant, son entrée dans le métier. Chapitre L'évaluation Le dernier chapitre s'intéresse aux évaluations, et les présente comme faisant entièrement partie de l'acte d'enseignement. [...]
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