Ce texte est un extrait du Livre des ordres et simples dignités écrit en 1610 par Charles Loyseau. Il s'agit d'un traité où il élabore une théorie des institutions, qui implique une théorie des ordres et du système social de son époque. Charles Loyseau était un praticien du droit et fut chef de bailli. Il n'était pas noble mais appartenait à une bourgeoisie cultivée et riche. Il écrit pendant une période assez complexe, où la France sort de la guerre des Religions, où les Nobles perdent peu à peu leur hégémonie dans le domaine politique et où un essor économique très important a favorisé les différentes bourgeoisies urbaines. C'est une période de structuration de l'ordre social, qui reste pourtant strictement encadrée par le système traditionnel trifonctionnel ; ce système qui divise la société française en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers-état.
Dans son texte, Loyseau tente de théoriser un phénomène en pleine structuration : cette société des trois ordres se complexifie et les ordres se ramifient : le tiers état a vu s'étendre la bourgeoisie, qui acquiert un statut politique auquel les roturiers ne pouvaient prétendre jusqu'à lors. Dans chaque ordre, des différences identiques de statut social apparaissent. La problématique de mon exposé sera donc « comment appréhender les évolutions de la société, et comment rendre légitimes ces nouvelles hiérarchies sociales ».
[...] C'est, par conséquent, l'ouvrage du menu peuple. Au plus bas de l'échelle sociale, relégués sous les artisans, se trouvent bien entendu les journaliers, que Loyseau nomme aussi les gens de bras. Ceux-ci sont méprisés, ils sont selon Loyseau les plus vils du menu peuple La raison à cela est que non seulement ils exercent un métier entièrement manuel, mais qu'en plus ils n'aient aucun bien propre, aucune appartenance à un commerce, et qu'ils vivent dans la précarité la plus totale. [...]
[...] On a plus exactement une opposition entre les arts dits mécaniques et les arts libéraux C'est ma 2e sous-partie. les arts mécaniques Loyseau cite à plusieurs reprises le terme d' arts mécaniques Il concerne les artisans ou gens de mestier c'est-à-dire la main d'œuvre essentiellement urbaine, l'autre classe pauvre de la société avec les paysans. Il évoque notamment ceux employés par les marchands. Les arts mécaniques, opposés aux arts libéraux, concernent les métiers purement manuels, et qui ne nécessitent pas de compétence intellectuelle particulière. [...]
[...] On peut voir dans le tableau représentant la hiérarchie d'ordres de Loyseau les diverses positions des officiers royaux. Les financiers, qu'il cite également ligne 33 du texte sont un maillon de la fiscalité royale. On trouve parmi ceux-ci les ramasseurs d'impôts et surtout les banquiers du roi. Ils font partie des couches dominantes Encore une fois leur statut social est dû à leur richesse. Dans les couches intermédiaires, on trouve ceux que Loyseau nomme les praticiens Ce terme, à l'époque moderne, recoupe plusieurs réalités. [...]
[...] En effet, pour Loyseau, la logique de la capacité politique ne réside pas dans la seule compétence personnelle. A la ligne 3 du texte il fait découler son crédit et son respect du point de vue social du bourgeois, de son opulence personnelle. Sa richesse lui apporte donc le qualificatif d' honnête homme d' honorable homme Pour ce qui est de la définition de la bourgeoisie, Loyseau écrit à la ligne 22 qu'il s'agit d'avoir part aux honneurs de la cité et voix aux assemblées On a une filiation claire avec les modèles antiques, qui sont développés à plusieurs reprises dans le texte. [...]
[...] Elles se développent tout au long de l'époque moderne. Ainsi, dans ces sociétés, le commerce n'est pas une activité parmi tant d'autres : il se situe de plus en plus au cœur du système. Il permet l'enrichissement de particuliers, mais aussi des relations commerciales mieux organisées entre les régions, et entre les états. De plus, le commerce permet de créer de l'emploi. On peut lire à la ligne 3 du texte : l'opulence ordinaire des marchands, qui leur apporte du crédit et du respect, joint au moyen qu'ils ont d'employer les artisans et gens de bras Le marchand fait donc partie intégrante du système économique, il y est nécessaire et en est un des rouages les plus précieux. [...]
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