Quand Baudelaire dit « l'amour de la guerre », il centre sa définition sur les personnages de Valmont et Merteuil. En effet, ces deux personnages se déclarent une guerre ouverte dans la partie quatre, car les tensions qui les lient sont à leur paroxysme. C'est Merteuil qui choisit la guerre : « Et bien ! La guerre » contre un Valmont décidé à se battre. Cependant, on peut aussi noter que certains des personnages qui sont en guerre la subissent.
Véritable recueil des exploits libertins, "Les liaisons dangereuses", roman épistolaire écrit à la fin du XVIIIe siècle par Charles de Laclos inspire à Baudelaire le commentaire suivant : « l'amour de la guerre et la guerre de l'amour ». Nous allons voir si ce jugement convient, ou non, au roman et à l'adaptation cinématographique de Frears.
[...] Tourvel va lutter contre les avances et l'amour de Valmont avec ses valeurs de femme respectable mais dans ce combat, les armes de Valmont sont les plus fortes et font succomber la Présidente . On voit alors Valmont crier Victoire dans le film de Frears . L'amour livre également une guerre sans merci aux côtés de Cécile et Danceny, les deux jeunes amoureux qui perdront, par naïveté et manque d'expérience, face à Merteuil et Valmont qui les avaient, dès le début, désignés comme victimes. L'amour a ici perdu la guerre contre la manipulation et les faux semblants . [...]
[...] Charles de Laclos et Stephen Frears, "Les liaisons dangereuses" - de l'amour à la guerre Baudelaire dans ses notes sur les Liaisons Dangereuses en 1866 définit le toman comme l'amour de la guerre et la guerre de l'amour Ce jugement parait-il convenir au roman de Laclos et au film de Frears ? Véritable recueil des exploits libertins, Les Liaisons Dangereuses, roman épistolaire écrit à la fin du 18e siècle par Laclos inspire à Baudelaire l'amour de la guerre et la guerre de l'amour Nous allons voir si ce jugement convient, ou non, au roman et à l'adaptation cinématographique de Frears. [...]
[...] Cependant, on peut noter que certains des personnages qui sont en guerre la subissent. La Presidente de Tourvel ne déclenche pas volontairement une guerre contre elle-même, contre ses sentiments naissants qu'elle ne peut pas refouler. De plus on peut voir que cette guerre ne l'enchante pas du tout ; elle avoue souffrir et, dans le film, la douleur se lit souvent sur son visage baigné de larmes. Elle subit donc une guerre qui la divise et la déchire. En ce sens la définition de Baudelaire ne lui convient pas. [...]
[...] C'est davantage Danceny qui souffre parce que Cécile a perdu une guerre distrayante. Elle n'a pas d'amour [pour] la guerre car ce n'est pas par la guerre qu'elle ressent du plaisir ou de la satisfaction . Ce n'est qu'à la fin que l'on voit dans le roman qu'elle repart au couvent et on peut penser que c'est à ce moment-là qu'elle réalise les machinations du Vicomte et de la Marquise, qu'elle prend conscience qu'en perdant la guerre, elle a également perdu le chevalier Danceny. [...]
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