Baudelaire est considéré comme le représentant de la modernité par les critiques français : il a rompu avec la classe bourgeoise (changement de milieu social et économique) et avec le romantisme. Baudelaire ne veut faire partie ni du romantisme ni du réalisme (Balzac), bien que tenté par le Parnasse, il décide de se tourner vers une voie nouvelle. Depuis Baudelaire, le statut d'écrivain est considéré comme un métier car il est le seul à avoir tenté de vivre de son art sans faire de compromis.
Dès 1857, en même temps qu'il réécrit des poèmes en vers pour Les Fleurs du Mal (suite à la censure de 6 poèmes, Baudelaire en rajoutera 35), il rédige des poèmes en prose (l'écriture lui prend 10 ans). Les Petits poèmes en prose sont une publication posthume (Baudelaire meurt en 1867). Si la mort intellectuelle, puis la mort tout court, ne lui ont pas laissé le temps de publier lui-même son livre, il le laissait prêt pour l'impression ; il reste cependant que cet ouvrage achevé n'en est pas moins incomplet par rapport au dessein de son auteur : Baudelaire avait conçu son recueil comme le « pendant » des Fleurs du Mal. Or la symétrie n'est pas toujours remarquable, ne serait-ce qu'au niveau du nombre des poèmes.
[...] Les Petits poèmes en prose sont une publication posthume (Baudelaire meurt en 1867). Si la mort intellectuelle, puis la mort tout court, ne lui ont pas laissé le temps de publier lui-même son livre, il le laissait prêt pour l'impression ; il reste cependant que cet ouvrage achevé n'en est pas moins incomplet par rapport au dessein de son auteur : Baudelaire avait conçu son recueil comme le pendant des Fleurs du Mal. Or la symétrie n'est pas toujours remarquable, ne serait-ce qu'au niveau du nombre des poèmes. [...]
[...] Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. ; - les vieilles Les Veuves ou Le Désespoir de la vieille ; - la femme monstre et bête féroce dans La Femme sauvage et la petite maitresse ou Idole et Souveraine des rêves dans La chambre double - Baudelaire aborde aussi le sujet de l'art et des artistes, la quasi-divinité de l'un, la Passion de l'autre, à la foi maudit et élu : Malheureux peut être l'homme, mais heureux l'artiste que le désir déchire ! [...]
[...] Cependant, ces poèmes en prose ne constituent pas une forme dégradée du poème en vers, au contraire, ils sont complémentaires. Baudelaire opère en effet un déplacement des frontières entre prose et poésie, il enrichit donc le domaine poétique. Hypotexte et hypertexte Impossible de ne pas voir un lien entre le choix poétique de Baudelaire et celui d'Aloysius Bertrand : le passage d'articles aux poèmes en prose (par la réécriture de l'hypotexte), la thématique de la ville et de l'accélération du temps. [...]
[...] Il s'agit donc d'un recueil expérimental qui va marquer le point de départ de la modernité. Bibliographie Baudelaire : Les Fleurs du Mal Constantin Guys : Le peintre de la vie moderne Aloysius Bertrand : Octobre (article de 1830) Octobre (dans Gaspard de la Nuit) Barbara Johnson : Défiguration de la poésie (1978) Walter Benjamin : Charles Baudelaire. [...]
[...] Baudelaire ressent lui aussi cette accélération du temps, cette frénésie créatrice et novatrice. Son but sera de fixer la réalité de son époque dans ses œuvres. Baudelaire ne veut faire partie ni du romantisme ni du réalisme (Balzac), bien que tenté par le Parnasse, il décide de se tourner vers une voie nouvelle. Depuis Baudelaire, le statut d'écrivain est considéré comme un métier, car il est le seul à avoir tenté de vivre de son art sans faire de compromis. [...]
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