La chanson de Guillaume date de la deuxième moitié du XII ème siècle, période dans laquelle la littérature française commence à émerger. Cette chanson de geste dont l'auteur est anonyme et qui retrace la bataille de Guillaume contre les Sarrasins se compose de deux chansons, Guillaume I, dans laquelle Vivien est déjà mort une fois, et Guillaume II. Ce passage, à la limite entre les deux Guillaume, se situe au moment où le héros a vaincu Déramé. Il se trouve sur le champ de bataille en Larchamp et découvre le corps de Vivien agonisant. Il assiste ainsi au destin tragique de son neveu et se lamente. Ce passage retrace donc la deuxième mort de Vivien. Ce planctus comporte des décasyllabes. Nous sommes en présence de laisses similaires qui mettent en évidence un ralentissement extrême de la situation. Cette plainte funèbre se compose de deux parties. La première (vers 1981 à 2030) décrit la découverte que fait Guillaume et ses sentiments. Dans la deuxième partie (vers 2031 à 2055), Vivien reprend connaissance et parle avant de mourir. Nous allons donc nous intéresser aux spécificités de ce planctus. Tout d'abord nous verrons que cette plainte suscite l'intérêt du public puis nous nous intéresserons au fait que la deuxième mort de Vivien présente des éléments conventionnels qui se mêlent à des aspects originaux. Nous observerons enfin que l'originalité de cette déploration funèbre est également mise en relief par l'intervention de Vivien.
[...] L'originalité de ce planctus, tout en étant mêlée à des éléments conventionnels, est perceptible à travers divers éléments comme la douleur intérieure, l'éloge accompagné de regrets ou encore l'absence de vengeance. Mais l'elle est également grâce à la prise de parole de Vivien. Ce planctus gagne de l'originalité par l'intervention de Vivien lui-même dans les laisses CXXXI à CXXXIII L'utilisation du discours direct par Guillaume et Vivien met en évidence leurs interventions qui s'intègrent parfaitement dans la scène. Les apostrophes conformes aux déplorations funèbres sont présentes à travers tout le texte. [...]
[...] Le lyrisme de la scène semble donner un aspect tragique à la situation. Ainsi, le registre tragique se retrouve dans les apostrophes à Vivien agonisant, les interrogations et les exclamations, la longueur des phrases, les lamentations solennelles de Guillaume et l'évocation de la religion. Ceci permet à Guillaume d'exprimer sa détresse et sa douleur face à la fatalité qui s'abat sur son neveu. Il est impuissant et ne peut que hurler sa révolte par rapport à cette situation ço iés ore mort, ocis e afolé vers 2023). [...]
[...] Ce passage, à la limite entre les deux Guillaume, se situe au moment où le héros a vaincu Déramé. Il se trouve sur le champ de bataille en Larchamp et découvre le corps de Vivien agonisant. Il assiste ainsi au destin tragique de son neveu et se lamente. Ce passage retrace donc la deuxième mort de Vivien. Ce planctus comporte des décasyllabes. Nous sommes en présence de laisses similaires qui mettent en évidence un ralentissement extrême de la situation. Cette plainte funèbre se compose de deux parties. [...]
[...] La première (vers 1981 à 2030) décrit la découverte que fait Guillaume et ses sentiments. Dans la deuxième partie (vers 2031 à 2055), Vivien reprend connaissance et parle avant de mourir. Nous allons donc nous intéresser aux spécificités de ce planctus. Tout d'abord nous verrons que cette plainte suscite l'intérêt du public puis nous nous intéresserons au fait que la deuxième mort de Vivien présente des éléments conventionnels qui se mêlent à des aspects originaux. Nous observerons enfin que l'originalité de cette déploration funèbre est également mise en relief par l'intervention de Vivien. [...]
[...] La deuxième mort de Vivien présente dans les laisses CXXXI à CXXXIII de La chanson de Guillaume est perçue par le lecteur comme un aspect original du planctus. En effet, ce passage suscite l'intérêt du public et le plonge davantage dans l'univers de Guillaume et Vivien. La réalité de la scène mise en place par différents procédés tels que les répétitions, les descriptions, les champs lexicaux et le lyrisme contribuent à captiver le public. De plus, certains aspects particuliers sont mis en place pour faire de cet éloge funèbre une véritable originalité qui lui donnera de la valeur en tant qu'œuvre littéraire. [...]
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