La Chambre claire, Note sur la photographie, Roland Barthes, reconnaissance différentielle de l'autre, effacement du vivant, quête identitaire
La littérature et la photographie ont été associées bien avant le livre de Roland Barthes, La Chambre claire. Note sur la photographie, notamment au travers d'auteurs tels que Flaubert ou Zola, ce dernier ayant une véritable passion pour la photographie. Bien que nous puissions trouver des scènes mettant à mal la photographie dans La Curée, lorsque Maxime et Renée consultent un album, nous pouvons trouver de nombreux rapports à la photographie dans l'ensemble « Les Rougons-Macquart » et plus particulièrement dans le roman La Fortune des Rougon. De son côté, Roland Barthes ne se contente pas d'employer la photographie comme un élément dans son œuvre, mais la met à l'épreuve, l'explore et la décompose pour en chercher une essence tout comme il recherche l'essence de sa mère au travers de cet art qu'il associe rapidement au rêve qui aurait des similitudes.
[...] Aveu entre parenthèse comme pour détacher cet aveu, le mettre à l'écart comme un secret. Opposition que d'elle / ce n'est jamais tout à fait elle : exclusivité imparfaite à cause de ce pb de reconnaissance L'amorce d'une réflexion instantanée qui vient s'opposer à la photographie figée * c'est-à-dire amorce l'explication, la clarification du narrateur > démarche de réflexion dans le vif, partage de l'épaississement de sa réflexion. Forme presque d'une analyse/déduction mathématique à coup de c'est-à-dire/et que/donc. ( le tout/l'ensemble apparait plus important que le particulier puisque reconnaissance par morceaux = échec = reconnaissance nulle définition du presque à la phrase suivante preuve que cela nécessite un éclairage particulier. [...]
[...] Pas de formule hypothétique mais question interrogative double énonciation : question à lui-même et partage du doute avec le lecteur. * elle a parfois, dans le rêve, quelque chose d'un peu déplacé, d'excessif encore fois narrateur inactif car on pourrait s'attendre à ce qu'il soit l'acteur de ce quelque chose d'un peu déplacé puisqu'il s'agit de SON rêve. Pourtant il le signale comme le rêve : impersonnel et général car il s'agit du rêve et non d'UN rêve. * Mère présentée comme le narrateur : rapport passif à la photographie elle s'était laissée photographier Une réussite impossible, la promesse d'un échec qui se renouvelle : le mythe de Sisyphe jamais que par morceaux double négation, révèle l'échec de la voix narratrice dans sa démarche de recherche/reconnaissance reconnaissance synecdotique de sa mère (mentions nb de parties du corps mais jamais d'elle toute entière) La photographie m'obligeait [ ] implique un sujet passif qui subit tandis que la photographie est active idée de subir renforcée par l'adjectif douloureux qui qualifie le travail. [...]
[...] par exemple souligne la démonstration de sa réflexion, il agrémente au fur et à mesure pour rendre sa pensée intelligible ( parataxe : souligne le côté complexe et flou de sa réflexion, il surenchérit pour clarifier mais au contraire il s'embrouille (présence de tirets pour couper, de parenthèses = insertion d'une pensée dans une autre pensée, révèle les autres questionnements que soulève la reconnaissance + question adressée au lecteur comme si celui-ci avait une réponse) ( au lieu d'apporter une réponse il apporte une conclusion paradoxale en jouant sur la structure de la phrase je rêve d'elle, je ne la rêve pas ( le narrateur devient acteur II- Une quête identitaire, entre incertitude et paradoxe L'écriture du paradoxe Ce n'était pas elle, et pourtant ce n'était personne d'autre aveu paradoxal de la reconnaissance de sa mère. Il ne la retrouve pas tout en ayant conscience que celle qui voit ne peut être personne d'autre qu'elle-même. La reconnaissance partielle ( ou par morceaux) fait avorter toute possibilité de la retrouver elle, et d'en faire sa connaissance une nouvelle fois. Verbe au conditionnel > nouveau paradoxe avec l'assurance de la reconnaître dans la foule / l'aveu. [...]
[...] La quête d'une essence : le passage par diverses notions retour à la photographie ( relie photo et rêve comme deux mondes obscurs titre La Chambre claire mythe de Sisyphe = lien entre les deux Prête un caractère infini aux deux sans solution Essence = but à atteindre Nouveau paragraphe = nouvel essai pour tendre vers l'essence trace photographique = coordination vers l'essence identité essentielle Changement de statut pour l'objet (photo) : était avant un échec, maintenant un souvenir, un fragment d'elle puisqu'elles rapportent le sentiment qu'elle avait dû éprouver L'incertitude comme barrière au général Presque en italique : renforce le caractère infime du changement. Discours rapporté le lecteur est placé au cœur du dilemme avec le narrateur. Renforce le problème exposé par un apport personnel (les pensées du narrateur/ses réactions face aux photos) phrase nominale : L'emploi de la phrase nominale permet de mettre en valeur certains effets stylistiques : elle donne une impression de raccourci, d'accélération, qui permet de renforcer une idée ou une émotion. [...]
[...] La Chambre claire. Note sur la photographie - Roland Barthes La littérature et la photographie ont été associées bien avant le livre de Roland Barthes, La Chambre claire. Note sur la photographie, notamment au travers d'auteurs tels que Flaubert ou Zola, ce dernier ayant une véritable passion pour la photographie. Bien que nous puissions trouver des scènes mettant à mal la photographie dans La Curée, lorsque Maxime et Renée consultent un album, nous pouvons trouver de nombreux rapports à la photographie dans l'ensemble Les Rougons-Macquart et plus particulièrement dans le roman La Fortune des Rougon. [...]
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