Chacun sa vérité Luigi Pirandello
Ce document est une fiche de lecture composée de 2 parties : un résumé de l'oeuvre, puis une analyse (en plusieurs parties) de l'oeuvre.
« Chacun sa vérité »
Luigi Pirandello (1897-1936)
[...] C'est à Laudisi qu'appartient le mot de la fin. Il s'avance et conclut : « Voilà, Mesdames et Messieurs, comment parle la vérité Êtes-vous satisfaits ? » Analyse Nouvelles, théâtre, romans, essais Chacun sa vérité est une étape décisive dans l'œuvre de Pirandello. Cette pièce fut, non seulement, son premier réel succès, mais encore, elle est à l'origine de ce que la critique appelle le Pirandellisme ; il se caractérise par la contestation du personnage clairement définissable par son caractère et son appartenance sociale. [...]
[...] Et l'ambiguïté si savamment élaborée demeure : rien n'est simple, rien n'est en soi, et notre normalité est peut-être folie pour les autres, et vice-versa. La dissolution de la personnalité découle des deux premiers thèmes cités. Par le biais de la folie et de l'absence de vérité une et infaillible, l'auteur mène le spectateur sur un terrain mouvant où l'identité des protagonistes principaux n'est pas une donnée acquise, mais pbien perpétuellement remise en question. En ce sens, le personnage pirandellien s'oppose au héros classique, typé et défini socialement, tel que l'a conçu Molière. [...]
[...] Et l'appel à la raison que réitère Laudisi (« Je vous vois acharnés à savoir ce que sont les êtres et les choses comme si les êtres et les choses en soi étaient ceci plutôt que cela ») n'est pas écouté. Le hasard veut que madame Frola rende une visite opportune au conseille. Pressée d'expliquer la conduite de son gendre qu'elle estime infiniment bon, la vieille dame justifie l'attitude de Ponza par l'amour excessif qu'il voue à sa femme. L'assemblée présente, et surtout les dames, a tôt fait de prendre parti pour les pauvres femmes qu'un homme jaloux sépare. [...]
[...] Revirement complet : chacun plaint monsieur Ponza. Mais à peine ce dernier a-t-il quitté le salon que réapparaît Madame Frola. Elle n'ignore pas dans quels termes son gendre l'a dépeinte et elle tient à compléter sa version des faits : monsieur Ponza fut terriblement affecté par le long séjour à l'hôpital que dut faire son épouse, à tel point que lorsqu'elle revint, il se refusa à la reconnaître ; les deux femmes durent simuler un second mariage. Nouveau revirement : c'est madame Frola que l'on plaint à présent . [...]
[...] En quoi ils se trompent ; monsieur Ponza, très en colère, tance vertement sa belle-mère, « elle sait bien que sa fille est morte » et celle-ci ne contredit pas son beau-fils. Devant un tel accès de rage, l'assemblée le croit fou. Mais il se calme aussitôt et explique que la folie qu'il simule permet à madame Frola de conserver intactes ses illusions. A nouveau seules, madame la conseillère, sa fille et les autres personnes présentes ne savent plus qui croire. Laudisi propose que le Préfet fasse venir madame Ponza, tout en précisant qu'en toute logique, elle ne devrait être qu'un fantôme. [...]
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