Vargas se situe aujourd'hui en tête de proue des auteurs de romans policier du fait de la recherche des personnages. On retrouve dans ces romans les mêmes personnages, creusés, qui au fil des livres nous amènent à découvrir toujours plus profondément leurs traits, leurs pensées, leurs psychologies. De plus, Fred Vargas impressionne par son style d'écriture : elle y est glissante et le lecteur se laisse emporter aisément à travers l'histoire, aussi complexe soit-elle, qui finit toujours par le surprendre lors du dénouement (...)
[...] Ceux qui vont mourir te saluent - Fred Vargas Édition J'ai Lu Fred Vargas, de son vrai nom Frédérique Audoin-Rouzeau est née en 1957. Elle s'intéresse à l'archéologie au Moyen Âge puis, comme elle l'avoue dans un autoportrait, écrit son premier roman Les Jeux de l'Amour et de la Mort paru en 1986, sur un coup de tête. Ce coup de tête se transforme en coup de maître, et elle continue alors d'écrire, en admettant ne pas savoir pourquoi. Fred Vargas, publiera ses rompols chez l'éditeur Viviane Hamy, auquel elle reste fidèle encore aujourd'hui. [...]
[...] Fred Vargas semble mettre de la légèreté, de la simplicité dont elle fait preuve dans la vie, dans ses romans. Un exemple, son autoportrait (paru sur le site www.romanpolicier.com) qui pourrait être sorti d'un de ses romans : Que voulez-vous que je vous dise ? Je suis née de père et de mère, c'est déjà ça de pris. Sachez que mon frère aussi est né de père et de mère, c'est une tradition dans la famille, chacun son truc. Un autre beau soir, ma sœur m'a dit : "Pourquoi écris-tu Et j'ai fait cette réponse, devenue historique : "Je ne sais pas". [...]
[...] Son style appelle à une vision presque cinématographique de celle-ci que l'on retrouve dans ses autres livres, avec d'autres personnages. On peut d'ailleurs soulever le fait qu'un film s'est inspiré de ce dernier roman (Pars vite et reviens tard) ainsi que plusieurs téléfilms reprenant les aventures du commissaire Adamsberg. La plume de Vargas fait parfois penser à Jean Philippe Toussaint dans ses descriptions simples, épurées mais surement pas vides de sens pour autant. Tandis que la facilité d'immersion dans l'histoire et le ressenti, l'empathie que le lecteur éprouve pour les protagonistes nous évoque Bonjour Tristesse Françoise Sagan. [...]
[...] Vargas développe, dans ses romans, un univers où les personnages ont le monopole sur l'histoire, sur l'intrigue. Ce sont avant tout eux qui sont mis en avant et c'est ce qui fait qu'un texte de Vargas est distinguable. Les personnages sont profonds, captivants, désirables même, notamment cette veuve que Valence semble connaitre alors que les descriptions ne viennent que des personnages ; c'est leur vision qui est communiquée dans le livre, et c'est ce qui permet alors au lecteur de défaire l'énigme, de se penser à la place des protagonistes. [...]
[...] Si les soupçons de Valence se portent d'abord sur le fils de Valhubert, il va très vite s'apercevoir que ce mystère cache bien des choses. Michel-Ange est il la seule motivation au départ précipité de Valhubert pour Rome ? Qui est cet évêque de la Vaticane aux pratiques allant à l'encontre de ses engagements ? Mais lorsqu'apparait alors la veuve de Valhubert, femme étrangement envoutante, le juriste va devoir faire face à des secrets bien enfouis mais plus que tout, à tenter de renoncer aux sentiments qui ressurgissent du passé. [...]
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