Livre publié en 2007, Cendrillon est le quatrième roman d'Éric Reinhardt. Écrivain né à Nancy en 1965 et ayant publié en 1998 son premier roman, Demi-sommeil, il est également l'auteur de Moral des ménages en 2002 et Existence en 2004. Éric Reinhardt est également l'éditeur et l'ouvrage de livres d'art. Nous étudierons ici son dernier ouvrage, paru en 2007 : Cendrillon.
Ce roman est divisé en courts chapitres et développe quatre histoires différentes centrées sur quatre personnages différents. L'auteur présente indépendamment le parcours de chacun de ces personnages, passant de l'un à l'autre au fil du récit. Ces personnages ont pour point commun le fait d'être pris dans une fuite en avant. On rencontre d'abord Laurent Dahl, un trader qui part faire fortune à Londres dans un Hedge Fund : Igipur. Le second, Patrick Neftel est quant à lui un individu dépressif et isolé qui élabore des projets de meurtre de célébrités. Thierry Trockel est un géologue qui va progressivement se passionner pour une vie érotique virtuelle et pour l'échangisme. Enfin, l'un des personnages est l'auteur lui-même qui présente son travail de préparation d'une conférence, son travail au ballet Preljocaj mais également sa vie intime. On prend très vite conscience que ces quatre personnages sont liés, et l'auteur qualifie même ses personnages d'« avatars synthético-théoriques » (p.337).
[...] Cendrillon - Eric Reinhardt Livre publié en 2007, Cendrillon est le quatrième roman d'Eric Reinhardt. Ecrivain né à Nancy en 1965 et ayant publié en 1998 son premier roman, Demi- sommeil, il est également l'auteur de Moral des ménages en 2002 et Existence en 2004. Eric Reinhardt est également l'éditeur et l'ouvrage de livres d'art. Nous étudierons ici son dernier ouvrage, paru en 2007 : Cendrillon. Ce roman est divisé en courts chapitres et développe quatre histoires différentes centrées sur 4 personnages différents. [...]
[...] La diversité des destins abordés par Eric Reinhardt lui permet de parcourir un nombre très important de thématiques. On pourra notamment souligner la critique du monde contemporain qui est présente tout au long de l'ouvrage. Ainsi, Eric Reinhardt s'en prend au monde de la finance et décrit les excès et les dangers des hedge funds à travers les personnages de deux traders Laurent Dahl et de Steve Still. Cette critique est également présente dans la rencontre entre l'auteur et le trader David Pinkus ou dans la discussion entre Laurent Dahl et Louis Schweister. [...]
[...] En effet, le sujet central du roman est en fait Eric Reinhardt lui-même comme on l'a déjà souligné. C'est d'ailleurs là qu'il faut trouver le sens du titre Cendrillon. La signification du titre constitue une clef d'interprétation de l'ouvrage. Cendrillon est une figure fondamentale à laquelle l'auteur s'identifie systématiquement. Ainsi, tout comme Cendrillon, Eric Reinhardt est condamné à vivre dans le présent, dans l'instant, et quand Cendrillon ne dispose que d'une soirée pour danser et rayonner (p463), Eric Reinhardt ne dispose lui que d'une saison pour écrire et rayonner (p464). [...]
[...] Il est d'ailleurs intéressant de souligner que l'auteur s'en prend violemment à la télévision justement parce que les célébrités s'y livrent trop : A présent, la décence a sauté, tous pataugent dans leur obscénité, exposés, se disséquant, étalant leurs entrailles, révélant les arrière- cours . »(p.439). Cette citation illustre parfaitement mon ressenti quant à cet ouvrage : elle montre à la fois toutes les qualités d'écriture d'Eric Reinhardt. Mais elle révèle également toutes les contradictions d'Eric Reinhardt qui est bien souvent très proche d'un monde dont il s'efforce pourtant à se distinguer. [...]
[...] Mais surtout Cendrillon occupe l'ensemble de l'imaginaire de Reinhardt, il suffit pour s'en convaincre de souligner l'attirance de l'écrivain pour les pieds et les chaussures à talons. A nouveau il faut souligner la qualité de l'écriture d'Eric Reinhardt qui parvient à explorer et à développer tout au long de l'ouvrage cette figure centrale de Cendrillon. Toutefois, cette figure témoigne également de ce qui a représenté pour moi une pesanteur majeure : la nature profondément narcissique de l'ouvrage. L'ensemble du roman est voué à une introspection toujours plus profonde. [...]
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