Roman paru chez Grasset en 1921, cette oeuvre de Cendrars marque un tournant dans son métier d'homme de lettres.
Connu jusqu'alors pour sa poésie et ses remarquables collaborations avec les peintres et artistes issus de l'avant-garde, il entre, par cette publication, dans l'univers romanesque (...)
[...] Le voyage est périlleux. Afin de mener à bien son projet fou, il embarque d'abord en direction des Iles Sandwich. Puis, à Honolulu, il associe quelques gens de gout douteux à son projet d'envoyer de la main d'œuvre canaque en Californie dans l'espoir d'y fonder une colonie prospère. Le marché fut conclut et le voici embarqué pour San Francisco. Mais le voyage est rude, long et périlleux et nombre de ses compagnons meurent ou abandonnent. Ils parviennent enfin à San Francisco. [...]
[...] C'est le début de la ruée vers l'or et la ruine de Suter. Ses biens sont pillés, ses employés s'enflamment et chaque jour, de nouveaux gisements d'or sont découverts. En moins de dix ans, San Francisco est devenue une grande capitale. La plantation de Suter et le domaine qu'il avait construit à la sueur de son front est passé aux mains des laveurs d'or. Ses employés d'autrefois, considérant le travail minier beaucoup moins rentable, l'abandonnent. Retiré dans son ermitage, il tentera une première révolte mais déchantera très vite, baissant ainsi les bras. [...]
[...] Axes de lecture Une narration à l'image du héros Écrit au présent, dénué d'ornements stylistiques trop pompeux, ce roman privilégie avant tout l'action. Le récit se construit en miroir, face au personnage central du roman, le général Suter. Car sa quête ultime, au milieu du chaos, de l'injustice et de l'avidité des hommes est bien celle de restaurer un monde qu'il considère en pleine déchéance, un ordre qu'il conçoit comme perdu. Suter est un homme d'affaire mais avant tout un idéaliste. [...]
[...] Résumé L'on pourrait distinguer deux temps dans l'histoire. Le premier serait celui d'une quête personnelle, voire une épopée humaine, au cours de laquelle le héros principal acquière sagesse et maturité. La transition se fait aux alentours du quatrième chapitre, au milieu duquel trône une page blanche gravée de quelques lettres : OR. Dès ce moment, la quête personnelle devient collective, les valeurs idéalisées jusqu'alors se transforment progressivement en délire pour le héros central, le général Suter. Et ce n'est pas un hasard si, ce mot aux connotations de préciosité et de richesse est placé à l'endroit stratégique de la narration : il figure un renversement totale des idéaux, devenant à lui seul une dynamique mentale, but ultime par lequel toute raison se trouve anéantie. [...]
[...] Il est alors âgé de trente- et- un ans. Petit-fils de la dynastie des Suter, il débarque à Paris, une fausse lettre de crédit dans la poche, qui lui permet d'empocher une somme d'argent considérable. Sans attendre, il se rend au Havre et embarque à bord de l'Espérance pour le Nouveau Monde. Hors de la tutelle paternelle, sa famille n'entendra plus parler de lui durant quatorze longues années. Arrivé à New-York, il se fait rapidement embaucher comme garçon livreur, empaqueteur, garçon comptable, dentiste ou encore empailleur. [...]
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