Nous avons décidé de travailler sur Dan Yack de Cendrars et plus précisément sur la partie qui s'intitule Le Plan de l'aiguille. Nous avons fait ce choix car c'est un roman de Cendrars peu connu et peu analysé, contrairement à son célèbre roman L'or.
Nous avons analysé le motif de la naissance ou plutôt de la renaissance dans Dan Yack car il est présent dès les premières pages et se profile tout au long de l'oeuvre (...)
[...] Dans ce chapitre, Dan Yack et les trois artistes attendent impatiemment la venue du soleil. Surtout Ivan Sabakoff, le sculpteur, qui attend le soleil pour commencer son œuvre. Il réalise une statue de Dan Yack dans la glace. Dan Yack la découvre après une tempête : Mais quelle drôle de forme avait ce bloc. On eût dit une statue renversée par la tempête. Le bloc noir avait des bras, des jambes, un torse. Il était tombé sur le ventre. La tête s'était détachée. Dan Yack ramassa cette tête. [...]
[...] C'est curieux, à partir d'aujourd'hui, je suis moi-même dans le même cas ; sauf que, si vous en cherchez un, moi je n'en veux plus. Vous êtes des artistes, n'est-ce pas ? Permettez-moi de me présenter, peut-être avez-vous déjà entendu parler de moi, je suis Dan Yack, le millionnaire anglais dont tout Saint-Pétersbourg s'est occupé. Hé bien, cette vie-là est finie, m'entendez-vous ? Elle apparaît une quatrième et dernière fois lorsque Dan Yack décide de faire un voyage en Antarctique pendant un an, accompagné des trois artistes. Il pense que ce voyage le fera renaître. [...]
[...] En effet, Dan Yack vit une vie de débauche et aimerait changer ses habitudes. Deuxièmement, les éléments se déchaînent lorsqu'il est en Antarctique : D'immenses nuages pendaient des frises du ciel et se secouaient comme des vélums, et parmi leurs déchirures, leur agitation et leurs trous, le soleil explosait dans de la couleur crépitante, éclaboussante comme celle d'un millier de projecteurs qui se contrebattent et tournent, virent. Au-dessus de ce vertige de taches tourbillonnantes, délirantes et emportées comme de folles toupies, le vent montait son diapason de seconde en seconde. [...]
[...] Ceci est encore une sorte de renaissance et de mort de Dan Yack à travers une statue de glace cette fois L'eau de feu L'eau de feu est le symbole de l'union de l'eau et du feu. Selon Jean-Pierre Bayard, Cette eau purificatrice contient en elle les principes de l'immortalité et de la régénération. L'eau baptismale est appelée l'eau de feu ainsi que l'alcool. L'alcool est présent dans le premier et le dernier chapitre du roman. Lorsque nous découvrons Dan Yack il est train de boire : Pronine ! hé, Pronine ! Prépare du vin chaud, oui, du vin chaud, pour tout le monde. [...]
[...] Vous en avez assez de la vie que vous menez ? Moi aussi. Il décide alors de changer sa vie en organisant un voyage purificateur en Antarctique. Pour ce voyage, il se fait accompagner de trois artistes : le poète Arkadie Goischman, le sculpteur Ivan Sabakoff et le musicien André Lamont. Ces trois artistes aimeraient également renaître car ils sont en manque d'inspiration. De plus, ces trois artistes exercent l'art pour leur petite amie ou pour l'argent mais ils ne comprennent pas la véritable valeur de ce dernier. [...]
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