Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline donne une version de l'adolescence de Céline [...]. Il y a tout d'abord l'enfance dans le passage Choiseul à Paris, là où sa mère avait sa petite boutique. Il nous dit avoir été élevé dans l'odeur du gaz... Cette fiche de lecture se compose : d'une biographie, d'une analyse des caractéristiques des oeuvres de Céline, d'un résumé, d'une analyse du contexte, du style et des idées.
[...] A partir de Mort à crédit il va le faire dans tous ses livres et y ajouter ses ! . Pourquoi ce point d'exclamation et les trois points de suspensions. Pour lui, le point d'exclamation fait ressortir l'émotion et met le mot en valeur. Sa phrase devient donc beaucoup plus emphatique. Cela lui permet d'insister et, en quelque sorte, d'illustrer ses mots. Ce langage, qui semble couler de sa plume, parce qu'il ressemble tout à fait à la langue spontanée, parlée, est en fait terriblement étudiée et il écrit plus de mille cinq cents pages pour n'en garder que cinq cents. [...]
[...] Le père est cramoisi sous l'effort, attablé devant sa machine, le col dur tout proche d'un clou au cou qu'il va peut-être crever, deux doigts écrasant les touches avec une telle force qu'elles s'envolent quasiment hors de la machine ! Il nous confie que le père trimbalait parfois la mère en la tirant derrière lui par les cheveux alors qu'à ses amies Sur tout ça elle l'ouvre pas Nous sommes dans la poésie Seulement qu'on vivait à l'étroit mais qu'on s'aimait énormément. Voilà ce qu'elle raconte. [...]
[...] Arrive la guerre et l'occupation. Céline est incontestablement du côté allemand ! Tout cela il va le payer le restant de sa vie Ce sera la fuite vers l'Allemagne, en même temps que Pétain et toute sa clique, de peur d'être lynché au premier réverbère de Montmartre Puis le Danemark et la prison et enfin le retour en France, en 49, pour y être jugé mais sans dégâts, les passions s'étant calmées. Le style Ah, là, il y a vraiment pas mal à dire ! [...]
[...] Ferdinand va alors retourner chez son oncle, puis s'engager à l'armée Une autre affaire ! Sans que ce livre soit gai, loin de là, il me fait hurler de rire à plusieurs reprises et cela chaque fois que je le relis. Le contexte Céline publie ce livre en 37 et ne rencontre aucun succès. Ceux qui avaient apprécié Le voyage avaient vu en lui un auteur de gauche et l'encensaient. Ici, c'est le réveil ! Ils ouvrent des yeux comme des billes et découvrent qu'il serait de droite ! A la trappe, Louis-Ferdinand ! [...]
[...] De la même façon, quand il pousse une gueulante, une rage, elle est pire encore que ce que n'importe qui d'autre pourrait écrire ! On a vraiment la sensation que tout lui remonte du fond des tripes ! Les idées Céline n'est pas un auteur qu'il faut lire pour ses idées, même s'il lui arrive, dans son aigreur, de sortir des vérités des plus exactes quant au fond de la nature humaine. Il n'a souvent pas tort, mais la rage et le sentiment qu'il a d'être un perpétuel martyr aveugle souvent son jugement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture