L'œuvre de Gide concentre tous les genres, cependant on peut passer outre cette diversité grâce à la présence de l'auteur dans tous ses écrits. Dans ses livres, Gide a parlé de lui-même par l'entremise des personnages qu'il a crées. Ses aveux ne se font donc pas seulement sous la forme d'une confession lyrique ou journalistique. On a parlé même durant la vie de l'auteur d'une doctrine de vie fondée sur une affirmation de soi confinant au défi, cette doctrine a pour nom le « gidisme ». On en a parlé comme d'un véritable enseignement auquel aurait prétendu un vrai maître. Cet enseignement est paru comme très dangereux si on ne retenait que l'occasion sexuelle de la libération gidienne. A l'opposé, les contradictions des héros globalement confondus avec leur créateur, les revirements de celui-ci et de ses détours ont amené parfois à ne voir dans le gidisme qu'un jeu subtil et vain. Cependant, le gidisme n'a pas de sens parce que Gide n'accepte pas d'avoir des disciples, il souhaite l'originalité et l'autonomie de l'individu. Gide n'a donc pas voulu être un modèle.
On doit éviter de retenir de son œuvre les formules flatteuses qui semblent inviter à une liberté totale « Suivre sa pente pourvu que ce soit en montant ». C'est pour lui la recherche d'une vie authentique qui obéit à un esprit de contrôle et de contrainte qui ne connaît pas le repos parce qu'il implique un effort constant de renouvellement.
[...] Pourquoi Lafcadio le tue-t-il sans raison ? Le livre devient très prenant et bouffon à partir de ce moment, tous les beaux- frères viennent à Rome pour les funérailles, Lafcadio rencontre Protos qu'il n'avait pas vu depuis la pension On assiste à une suite d'événements romanesques qui nous font perdre le fil directeur de l'histoire qui est tantôt Lafcadio, tantôt le prisonnier pontife. Je me suis alors trouvé noyé dans l'histoire à devoir relire certains passages tellement je ne comprenais pas le sens qu'on pouvait y trouver ! [...]
[...] Tout ce petit monde se retrouve à Rome par hasard. Lafcadio vient en Italie pour s'exiler dans des îles du pacifique après avoir hérité de son père Juste de Baraglioul. Julius vient à Rome pour assister à un congrès et demander au Pape que les promesses faites à son beau-frère Anthime soient tenues. Anthime est un miraculé. Et enfin Amédée, lui, vient pour sa funèbre croisade. A Rome, Carola héberge Amédée mais c'est parce que Protos le lui a demandé et qu'elle l'a en admiration. [...]
[...] III) Les caves du Vatican, un rapide résumé Les Caves du Vatican est publié en 1914. Cette œuvre curieuse et attrayante offre tous les signes du roman : personnages nombreux, intrigue, fresque d'époque Cependant, on y trouve le dessein d'éveiller chez le lecteur une réflexion sur de nombreux problèmes. Cette œuvre est pour Gide une sotie telle qu'il la conçoit (un récit linéaire et bouffon, l'auteur y présente des thèmes généraux de sa méditation sur l'homme et la conduite de sa vie). [...]
[...] On va savoir que ses oncles sont tous de nationalités différentes. Il apprendra toutes leurs langues maternelles. Le premier oncle est le baron Heldenbruck, il lui apprit le calcul. Lafcadio le maniera avec facilité, ce qui lui permet d'acquérir une certaine autonomie au niveau de l'argent. Il n'a donc besoin de personne pour tenir ses comptes. Le deuxième oncle avec lequel il vit est l'oncle Bielkowski et Ardengo Baldi. Bielkowski lui apprit à dépenser sans compter pour lui- même et à se priver d'une chose pour en avoir une autre. [...]
[...] C'est d'autant plus vrai dans les trois premiers livres qui ne mettent pas en scène tous les personnages sur le même tableau. Dans le premier et le deuxième livre, Anthime et Julius se parlent à eux-mêmes. On assiste à la conversion d'Anthime. La vie intérieure d'Anthime nous est donc exposée. Le songe qui le fait se convertir est révélateur de cette omniprésence de la conscience. C'est la même chose qui est faite avec Julius et Lafcadio dans le livre deux. [...]
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